Recherche de l'autonomie protéique, économie de temps de travail, protection des sols, diminution des traitements phytosanitaires : le maïs fourrage, culture trop souvent décriée, s'adapte à tout cela. L'agroécologiquement intensif, elle en fait son affaire. Le semis direct dans des couverts est sans doute la technique la plus spectaculaire, dans laquelle se sont lancés des éleveurs vendéens. Devenus des passionnés d'agronomie, une bêche à la main, ils montrent avec fierté la biodiversité retrouvée de leurs sols. Moins audacieux, mais tout aussi réfléchis, ces autres éleveurs qui laissent dans le champ la portion la moins riche de la plante. Ici, le maïs s'adapte à des systèmes fourragers qui font la part belle aux ensilages d'herbe riche en protéines. Alors, on ne s'embarrasse plus des tiges à 0,60 UFL, trop encombrantes pour le rumen. Si le désherbinage n'est pas une nouveauté, il peine encore à trouver des adeptes. Les économies de phytos sont pourtant intéressantes et l'offre en équipement s'est élargie. Enfin, impossible de se passer du progrès génétique contenu dans les nouvelles variétés. Le comportement étonnant des hybrides modernes dans les conditions climatiques si particulières de 2015 en est la démonstration.
DOMINIQUE GRÉMY
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