« La sub-acétonémie n'affecte pas uniquement les vaches hautes productrices »

« La sub-acétonémie n'affecte pas uniquement les vaches hautes productrices »

Thomas Aubineau, vétérinaire au Gds de Bretagne, fait le point sur les maladies du métabolisme énergétique comme l'acétonémie, ou cétose, et l'acidose.

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Les maladies métaboliques, lorsqu'elles ne se manifestent pas sous leur forme clinique, sont insidieuses car peu visibles et difficiles à détecter par l'éleveur. L'acétonémie sub-clinique, appelée sub-acétonémie ainsi que la sub-acidose du rumen peuvent provoquer des baisses de production et des difficultés de reproduction. En effet, une vache qui maigrit beaucoup a des difficultés à maintenir ses cycles ovariens et à exprimer ses chaleurs.

Une odeur d’acétone

En début de lactation, les vaches mobilisent leur masse corporelle (graisse et muscles) car leur capacité d’ingestion est insuffisante pour trouver l’énergie nécessaire à la production laitière. « Dans les 15 premiers jours après le vêlage, les vaches un peu grasses vont alors transformer cette graisse en métabolites secondaires toxiques dont l’acétone est le témoin, explique Thomas Aubineau, vétérinaire au Gds (Groupement de défense sanitaire) de Bretagne. L’odeur d’acétone lorsqu’une vache entre en salle de traite est alors reconnaissable. »

De l’exercice pour stocker l’énergie dans les muscles, pas dans les graisses

« Des tests pratiques sur le lait ou le sang permettent d’identifier une sub-acétonémie. De même, un rapport TP/TB inférieur à 0,7 indique que l’animal est en déficit énergétique ». Pour éviter l’amaigrissement en début de lactation, il faut éviter que les vaches s’engraissent excessivement durant le tarissement. « Les taries ont besoin de place pour faire de l’exercice afin de fixer l’énergie dans les muscles plutôt que dans la graisse », fait remarquer Thomas Aubineau. Il convient également de maintenir la capacité d’ingestion des taries en distribuant des fourrages encombrants mais appétants, ce qui n’est pas toujours évident. « Il faut également veiller à ce qu’il y ait suffisamment de place à l’auge, notamment s’il y a des génisses dans le lot des vaches taries. »

Pour en savoir plus sur les problèmes de reproduction :

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