 L’étude a été initiée en 2010 à la demande d’Interbev afin d’accroître la productivité numérique du troupeau français et de contribuer ainsi à réduire le déficit structurel en viande bovine. (© Terre-net Média) |
L’analyse, menée à partir de la Base de données nationales de l’identification bovine (Bdni), cherche à comprendre les facteurs déterminants de la mortalité des veaux de 0 à 6 mois dans huit races allaitantes et d’identifier des seuils et des profils d’exploitations à cibler en priorité pour l’appui technique.
Le taux de mortalité à 6 mois est de 8,36 %, correspondant à 715.000 veaux morts sur quatre campagnes. L’effet "campagne" est confirmé, avec des mortalités similaires en 2005/2006 et 2006/2207 (respectivement 7,97 % et 7,75 %), similaires en 2007/2008 et 2008/2009 (respectivement 8,91 % et 8,76 %) et des différences significatives entre les deux groupes qui confirment l’hypothèse d’un effet des mortalités supplémentaires dues à la Fco à partir de l’été 2007.
« L’analyse des écarts de mortalité entre races permet de distinguer deux groupes différents entre eux : le groupe de races Aubrac, Salers et Gasconne à faible mortalité (<6 %), et les races Rouge des Prés et Parthenaise pour lesquelles les mortalités sont supérieures à celles de toutes les autres races (>10 %) », explique Béatrice Mounaix de l’Institut de l’élevage lors des journées 3R 2011.
De meilleurs résultats dans le bassin Charolais
La survie des veaux de race Charolaise diffère significativement selon le bassin de production avec des mortalités plus faibles dans le bassin Charolais (58, 21, 03, 71, 63, 42) par rapport aux autres zones de production. Cet écart de survie est visible dès la 1ère semaine et persiste ensuite.
 Les races rustiques comme l'Aubrac, la Salers ou la Gasconne ont les taux de mortalité les plus faibles. (© DR) |
« Le taux de mortalité moyen est significativement plus faible chez les éleveurs naisseurs stricts (8,08 %) par rapport à toutes les catégories d’éleveurs engraisseurs. Mais aucune corrélation n’est observée entre la taille de l’élevage et la mortalité des veaux », indique l’étude.
Mortalité plus élevée chez les veaux de primipares
Par contre, la parité de la mère a un effet significatif sur la survie des veaux, avec une mortalité plus importante chez les veaux issus de mères primipares (9,72 % en moyenne), mais également chez les veaux issus d’un 2ème vêlage (7,58 % en moyenne) par rapport aux veaux issus de vaches plus âgées (6,58 % en moyenne). Pour Beatrice Mounaix, « les causes de ces écarts restent à expliquer, mais pourraient découler d’une moins bonne qualité du colostrum des mères en début de carrière, la concentration en immunoglobuline augmentant avec l’âge de la femelle. Les diarrhées néonatales sont les principales causes de mort du veau dans les quatre semaines qui suivent la naissance et leur origine est multifactorielle ».
 D’après Béatrice Mounaix (Institut de l’élevage) la plus forte mortalité observée chez les veaux mâles pourrait être due à la conformation supérieure des mâles et aux soins accrus apportés aux jeunes femelles pour le renouvellement. (© Terre-net Média) |
Le maintien d’un plus grand nombre de génisses et leur mise à la reproduction avant engraissement pourraient expliquer le taux de
mortalité supérieur observé chez les naisseurs-engraisseurs. L’augmentation du taux de mortalité moyen des veaux par élevage avec la plus grande proportion de primipares explique également les différences intra-race observées entre bassins de production. Ainsi, les
taux de renouvellement plus forts pratiqués dans les troupeaux charolais de l’Est (08, 51, 55, 54, 57, 67) expliquent en partie la moins bonne survie des veaux par rapport aux troupeaux du bassin Charolais.
L’interaction entre le sexe et la race est significative et indique des écarts de mortalité entre sexes différents selon la race mais dont la tendance reste identique, avec une
mortalité toujours plus forte des mâles. Cette différence entre la mortalité des veaux mâles et femelles est particulièrement marquées en race Blonde d’aquitaine, Parthenaise, Rouge des Prés et Charolaise.
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