 Près de 8 % des Montbéliardes françaises se trouvent dans l'ouest. (© Terre-net Média) |
Les rouges progressent sur le terrain des noires ! Une étude (cf. bas de page) montre l’extension géographique des races Montbéliarde et Simmental dans l’ouest français, appréciée au travers des effectifs de vaches au contrôle laitier par département. Sur la période 1985-2010 (soit 25 ans), le nombre de vaches montbéliardes contrôlées dans les deux régions Bretagne et Pays-de-la-Loire a triplé et leur proportion au sein de la race a doublé (voir tableau). Négligeable en 1985, la part de ces deux régions dans les effectifs totaux de la Simmental est significative en 2010.
Tableau 1 : Evolution des effectifs de vaches contrôlées de race montbéliarde et simmental française dans l’ensemble des deux régions Bretagne et Pays-de-la-Loire.
Race | Montbéliarde | Simmental |
Année | 1985 | 2010 | 1985 | 2010 |
Nb de VL contrôlées | 9.236 | 31.171 | 61 | 1.255 |
% au sein de la race | 3.9 % | 7.7 % | 0.5 % | 8.4 % |
% au sein des deux régions | 0.9 % | 1.9 % | | 0.1 % |
Un engouement qui ne serait pas directement lié à la transformation fromagère
«
Dès les années 1960, la race montbéliarde a connu une forte extension en Rhône-Alpes et dans le Massif Central, dans des conditions comparables à celles de sa région d’origine : moyenne montagne, systèmes herbagers, tradition fromagère inscrite dans des Aoc. L’implantation dans l’ouest est plus récente (à partir de la fin des années1970) », expliquent les auteurs de l’étude. La Montbéliarde, est extrêmement majoritaire dans son berceau d’origine : la Franche-Comté. Elle est aujourd’hui présente sur l’ensemble du territoire national ainsi qu’à l’étranger.
La Simmental française, d’origine suisse, historiquement implantée dans l’est de la France, s’est développée dans d’autres régions et fait partie d’une population européenne importante. La Simmental s’est étendue dans le Massif Central à partir des années 1980, en lien avec son inscription au cahier des charges de l’Aoc Laguiole. Son extension dans l’ouest date de la fin des années 1980.
«
La logique de transformation fromagère, qui a conduit à la première vague d’extension de ces deux races hors de leur berceau, ne semble pas s’appliquer dans le Grand ouest, où elles ne représentent qu’une part faible ou extrêmement faible du cheptel », font remarquer les auteurs qui enquêtent également auprès des éleveurs de l’ouest pour comprendre les
motifs d’introduction de ces races dans les troupeaux.
Des index plus élevés dans l’ouest que dans le reste de la France
Les chercheurs ont comparé les moyennes d’index de valeur génétique des vaches selon leur zone d’élevage. Une zone "Grand ouest" a été définie en rassemblant les régions Bretagne, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Basse et Haute-Normandie. La comparaison entre les vaches de cette zone et celles du reste de la France a été effectuée pour deux périodes : les vaches nées en 1989-1992, d’une part, et celles nées en 2004-2007, d’autre part (tableau ci-dessous).
Tableau 2 : Ecart de moyenne d’index, au sein de la race montbéliarde ou simmental française, entre les vaches élevées dans le Grand ouest (= Bretagne + Pays-de-la-Loire+ Poitou-Charentes + Basse Normandie + Haute Normandie) et celles élevées dans le reste de la France.
Race | Montbéliarde | Simmental |
Périodes | 1989-1992 | 2004-2007 | 1989-1992 | 2004-2007 |
Nb de VL indexées dans le grand Ouest | 13.800 | 35.399 | 98 | 400 |
Ecart lait (kg) | + 79 | + 54 | + 133 | + 3 |
Ecart TP (g/kg) | - 0.08 | + 0.08 | - 0.26 | 0.00 |
Ecart TB (g/kg) | - 0.10 | + 0.05 | - 0.01 | + 0.07 |
En race montbéliarde, l’écart moyen d’index de production laitière est faible et évolue peu. Pour les taux, en revanche, les écarts s’inversent entre les deux périodes, les vaches du Grand ouest ayant actuellement des index, en moyenne, plus élevés que les autres. « Ces vaches montbéliardes du Grand ouest se caractérisent aussi par un accroissement plus fort des moyennes d’index de morphologie de la mamelle et par une moyenne pour l’aptitude bouchère plus faible aux deux périodes considérées ».
En race simmental, les écarts pour la première période ne sont pas significatifs (petits effectifs) et, pour la seconde, seul l’index de taux butyreux présente un écart significatif. Dans cette race, ce sont les vaches des départements du Massif central qui se singularisent : croissance plus faible de la moyenne d’index de production laitière, index moyen de taux protéique plus élevé, forte baisse de l’index moyen de taux butyreux et valeurs plus faibles pour la musculature ainsi que pour la vitesse de traite.
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