|
 Cliquez sur Jocko Besn pour lire un article sur ce taureau fondateur. (© DR)
|
« C'était la star de l'élevage français et l'une des dernières stars de l'élevage mondial », a commenté un porte-parole de Créavia, David Leguyader, qui a précisé que sa dépouille avait été envoyée au Muséum d'histoire naturelle de Paris. « Il a été l'un des cinq taureaux dont les caractéristiques ont littéralement fait la race prim'holstein », la première race laitière au monde, a-t-il souligné.
1,7 million de paillettes !
Né en 1994 dans une ferme du Morbihan, Jocko Besn a produit au cours de son existence plus de 1,7 million de paillettes qui ont été exportées dans une soixantaine de pays, selon Créavia. « Il a eu entre 300 et 400.000 "filles" dans le monde, dont 161.888 sont dûment attestées », a indiqué M. Leguyader à l'Afp, relevant que les contrôles étaient lacunaires dans plusieurs grands pays importateurs, comme les Etats-Unis et l'Inde. Les descendants mâles de sont pas comptabilisés pour cette race laitière. Troisième plus grand géniteur de l'histoire du prim'holstein, Jocko Besn était aussi son dernier grand archétype à l'ancienne.
« Avec sa disparition, une page se tourne. Désormais, les reproducteurs sont sélectionnés à la naissance à partir de tests Adn, alors qu'à l'époque, il fallait attendre 6 ans et demi pour voir ce que valaient leurs filles. Il fallait élever 1.000 taureaux pour en mettre 20 au catalogue », précise M. Leguyader.
Au total, Jocko Besn aura généré un chiffre d'affaires de « 10 à 15 millions d'euros » avec sa semence, selon Créavia. Le taureau, qui avait été mis à la retraite il y a un an, a eu le rare privilège de décéder de mort naturelle dans son étable à Blain (Loire-Atlantique). « En raison de tout ce qu'il a apporté à la coopérative et au monde de l'élevage, il n'y a pas eu de note d'abattage », a confié M. Leguyader.
En France, pas moins de 23.370 élevages comptent des « filles » de Jocko Besn, selon Créavia.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?