Evolution et les coopératives partenaires du programme Charolais Univers ouvrent prochainement aux éleveurs l’accès à l’évaluation génomique, pour les femelles comme pour les mâles. Il faudra encore attendre un peu pour que le génotypage soit diffusé en races Limousine, Blonde d’Aquitaine, Parthenaise, et Rouge des Prés.
Quelques années après les races laitières, les éleveurs de bovins allaitants adhérents aux coopératives d’insémination d'Evolution et de ses partenaires (Elvanovia, Elitest, Midatest,...) accèdent eux aussi à la sélection génomique. Désormais, un simple bout de cartilage auriculaire envoyé à Labogena (filiale d’Evolution) permettra de connaître avec précision l’évaluation génétique d’un animal, et ce dès son plus jeune âge.
Cette technologie est issue du programme de recherche multiracial Gembal mené depuis quatre ans par l’Inra, l’Idele, Allice (ex-Unceia) et Races de France. En effet, avant de pouvoir lire l’Adn d’un veau pour décrypter ses aptitudes fonctionnelles et morphologiques, il faut d’abord collecter un grand nombre d’échantillons pour créer une population de références servant de base de comparaison des génomes. La race charolaise présente la population de référence la plus étoffée (plus de 5.000 individus génotypés à ce jour) et bénéficiera la première de cette biotechnologie dans les semaines à venir. Cette innovation sera déployée dans les coopératives adhérentes à l’union Charolais Univers (ex-Ucatrc).
« L’évaluation génomique compétera le testage classique en fermes afin de gagner en fiabilité et précision des index, explique Jean-Michel Roguet, directeur de la filière viande d’Evolution et de Charolais Univers. Associée à d’autres technologies comme la semence sexée et le monitoring, la génomie accélère le progrès génétique grâce à une détection plus précoce des animaux au potentiel intéressant parmi une large population et exerce une pression de sélection plus forte. »
♦ Les facilités de naissance
♦ L’aptitude au vêlage
♦ L’aptitude à l’allaitement
♦ La croissance des veaux
♦ Le développement musculaire
♦ Le développement squelettique
♦ Les gènes d’intérêt : culard, sans cornes, anomalies génétiques (veaux tourneurs en Rouge des Prés)
♦ Ainsi que la vérification de compatibilité génétique (parenté pour les veaux nés de monte naturelle)
Dans le futur, d’autres index verront le jour notamment autour de la santé et de la qualité de la viande. L’offre de prix est annoncée à partir de 95 € pour les mâles, 56 € pour les femelles, et 45 € pour connaître uniquement les gènes d’intérêt et la filiation. La prise d’échantillon de cartilage de l’oreille devra être effectuée par un technicien.
En faire bénéficier l’ensemble des éleveurs
« Nous souhaitons emmener avec nous l’ensemble de la professions dans cette nouvelle ère de la sélection : les éleveurs, le Herd-book, les entreprises de sélection et de contrôle de performance…, insiste Bernard Rocher, éleveur charolais et Président de la filière viande d’Evolution. Cette mutualisation des moyens doit servir à tous. Car connaître la valeur de ses reproducteurs mâles, mais aussi et surtout de ses femelles, permettra de diffuser le progrès génétique pour l’ensemble des éleveurs allaitants, dont la majorité sont en monte naturelle et achètent des reproducteurs chez des sélectionneurs. »
Charolais Univers complète sa gamme de taureaux avec leur évaluation génomique et proposera aussi une gamme de jeunes taureaux génomiques (non confirmés sur descendance) intitulée "Charolais Avenir". Evolution ouvrira prochainement l’indexation génomique aux races Limousine, Blonde d’Aquitaine, Rouge des Prés et Parthenaise. Présente sur 16 départements, la première union de coopératives française compte désormais près de 10.000 éleveurs allaitants, soit 800.000 vaches, pour un total de 400.000 IA en race à viande pure et en croisement.
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