A Saint-Christophe-en-Brionnais : un trentième anniversaire en beauté

Le super grand prix de ce concours est revenu à un éleveur engraisseur de l’Allier – le Gaec Narboux et acheté par Monsieur Despierres, fidèle acheteur à Saint-Christophe en Brionnais. (©Acti-Ouest)Samedi 7 septembre, le concours de bovins de boucherie de Saint-Christophe-en-Brionnais a rassemblé 190 animaux soit une vingtaine de moins que l’an dernier. Si l’effectif était un peu inférieur, en revanche le niveau de qualité des bêtes semblait en hausse. Aux dires des connaisseurs, les animaux de Saint-Christophe étaient particulièrement « bien finis » avec des conformations supérieures à celles vues sur d’autres rendez-vous estivaux. A cela il faut ajouter une demande soutenue ; certains opérateurs prétendant même que le haut de gamme peinerait à s’approvisionner en ce moment. Conséquence logique : les prix pratiqués sur le concours s’en sont ressentis. Le président de la fédération nationale des concours d’animaux de boucherie - présent à Saint-Christophe - les disait supérieurs d’un euro le kilo de carcasse à ceux pratiqués sur le concours  d’Evron quelques jours plus tôt.

Prix plus élevés qu’ailleurs

Dans les allées, les exposants étaient satisfaits. Certaines génisses hors grands prix ont été payées plus de 7,60 € voire 7,90 €. Une vache cularde a été négociée 7,70 €, tandis que des jeunes vaches passaient les 6,10 €. Des bœufs ont été échangés jusqu’à 5,50 €.

Cette bonne ambiance commerciale s’est bien entendue ressentie lors de la vente aux enchères des sept grands prix au cadran. Les mises sont montées plus haut que l’an dernier : 12,60 € pour la prix d’honneur label femelle ; 12,50 € pour la super grand prix ; 12 € tout rond pour la super prix d’honneur femelle et 11,80 € pour la prix éleveur naisseur. Au final, 95 % des bêtes présentes auraient trouvé preneurs.

Parmi les acheteurs, les chevillards Despierres de Roanne (42) et Geisler du 01 ont été très actifs. L’abatteur coopératif Sicarev aurait également acheté de nombreuses vaches pour le groupe Carrefour. D’autres enseignes se sont illustrées à l’instar du Leclerc de Paray. Fidèles à ce genre de rendez-vous, les boucheries traditionnelles ont une fois de plus bien joué le jeu.

Embellie en ferme…

Au terme de ce concours, les organisateurs ne cachaient pas leur satisfaction, d’autant qu’ils fêtaient le trentième anniversaire de la manifestation. Surtout, cette édition 2013 marque une embellie par rapport à l’année passée qui avait vu la participation redescendre d’une centaine d’animaux, vraisemblablement consécutif à l’amélioration des cours en ferme. A ce tassement s’ajoutait la frilosité des opérateurs contraints de devoir payer les animaux plus chers à l’année tout en subissant la baisse du pouvoir d’achat des ménages.

Depuis que les bêtes sont mieux payées en ferme, l’offre semble se restreindre sur les concours, mais la qualité est plus homogène : c’est en tout cas ce qui semble se passer à Saint-Christophe. Et du coup, les fournisseurs du haut de gamme se ruent sur ces bêtes d’exception. Tant mieux pour les éleveurs engraisseurs.