A Parthenay - Un commerce décevant

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A Parthenay - Un commerce décevant

L’Association parthenaisienne pour l'organisation de concours d'animaux de boucherie (Apocab) organisatrice du concours a mis la race charolaise à l’honneur pour cette édition 2014.

Parthenay reste la plus grande foire concours multiraces en France, avec la présentation de 580 bovins haut de gamme amenés par environ 280 éleveurs venus des Deux-Sèvres et des départements voisins.

Une viande de qualité pour Noël et le jour de l’An

Les repas en famille en période de fin d’année sont des évènements commerciaux que nul ne se doit de louper. Une fois la table dressée, les convives doivent trouver de l’excellent, du goûter, du persillé dans leurs assiettes. La notoriété du concours de Parthenay assure un service après-vente aux nombreux acheteurs présents dans les barres. La qualité de cette édition 2014 est exceptionnelle, avec des animaux très bien conformés et surtout finis à point pour le bonheur des gourmets.

La race charolaise à l'honneur

Même si la race parthenaise reste fortement représentée avec 170 spécimens de grande qualité, c’est au tour d’une autre race emblématique de la région d’être mise à l’honneur. En effet, la Charolaise est une race largement présente sur les départements des Deux-Sèvres et de la Vendée. Les plus belles dont la finition le permettait étaient présentées sur le concours de Parthenay.

Les 127 femelles ont su séduire les jurys avec une mention particulière au Gaec la Métairie (79 la Chapelle Bertrand) qui remporte le bovins d’Or avec une très belle génisse de quatre ans. Le bovin d’argent est attribué à Jean Baron (85 Chauche) pour une génisse de trois ans. Quant au grand prix de Parthenay, il atterrit dans les mains de l’Earl Billon (79 Lhoumois). Le prix naisseur engraisseur et le champion des jeunes bovins sont attribués à Daniel Roy (86 Lavausseau).

Un commerce loin des attentes des éleveurs

Si cette année on pouvait encore remarquer une belle présence de la boucherie traditionnelle dans les allées du concours, les grandes enseignes de la distribution restent omniprésentes, ce qui marque l’intérêt économique du dynamisme du rayon boucherie pendant les fêtes dans les magasins. Les Intermarché, Carrefour, Système U, Auchan ou Leclerc se sont octroyés la majorité de la présentation.

Les besoins ont été rapidement couverts par la progression de l’offre sur les concours de la semaine précédente, ce qui a conduit à une ambiance commerciale plutôt morose avec des tarifs très loin de l’attente des éleveurs. L’enseigne Intermarché au travers de la Sva Jean Rozé et de M. Hubert Cordon a acheté 66 animaux contre 91 l’an passé.

Du côté de la cheville et des artisans bouchers, leurs achats ne se sont pas toujours portés sur les championnes même si quelques belles femelles ont pris la direction des grandes villes. On peut noter le premier achat de Benoît Quéru dont la boucherie ouvrira ses portes début janvier rue Saint-Charles à Paris 15eme. Cette très belle Parthenaise promet déjà une belle devanture pour les nouveaux clients.  

Les ambitions tarifaires demandées par les éleveurs étaient peut-être au-dessus des moyens mis sur la table par les acheteurs. Quoi qu’il en soit, la vente fut longue avec des tarifs très discutés même si les derniers échanges du mercredi matin ont permis d’écouler une grande partie des animaux même si 11 % des animaux sont restés sans acquéreur.   

Des tarifs en retrait sur l’an passé

Après la très bonne tenue commerciale des concours de fin d’année, Parthenay finit sur une note un peu amère. Le prix des championnes n’a pas crevé le plafond et même s’ils sont très convenables, ils perdent 1€ sur l’an passé.

Le bovin d'Or est acheté par Bigard (9 €), le bovin d’Argent par Carrefour (7,50 €), quant au prix de la ville de Parthenay acheté par Vlv Challans pour une boucherie de Saint-Nazaire (7 €)

La rémunération moyenne du concours est en retrait de près d’un euro/kg de carcasse sur l’an passé. La moyenne des tarifs constatés dans les animaux primés va de 6 € à 7 €, pour monter de 7,50 à 9 € dans les Grands Prix. Les animaux non classés bénéficient du diplôme du concours et gardent une légère plus-value sur les tarifs conventionnels soit de 5 € à 6,10 €. Mais cela ne suffit pas au regard des frais engagés pour la préparation et l’engagement des animaux. Selon un éleveur, « je compte à peu près 0,30 €/kg de carcasse de dépense par animal si l’on compte tous les faux frais). » 

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Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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