L’EARL Lecompte à Longuerue, en Seine-Maritime (76), a installé en janvier 2017 un traitement de l’eau par électrolyse avec dynamisation pour un coût total de 20 000 €. Sur son élevage de 70 vaches laitières et 50 taurillons, Julien Lecompte explique : « Notre principale motivation était d’assainir l’alimentation de nos animaux et nous ne nous attendions pas à améliorer autant leur productivité ».
EARL Lecompte à Longuerue (76)
Julien Lecompte est totalement satisfait de son investissement dans le traitement de l'eau et la brumisation car il a permis une augmentation de la productivité des animaux qui semblent être en meilleure forme. Terre-net Média
Brumisation
La brumisation au dessus de la table d'alimentation rafraichit les animaux lors des gros coups de chaleur et les incite à consommer davantage. Terre-net Média

Brumisation
Au niveau du robot, le brumisateur permet d'éloigner les mouches et diminuer ainsi les coups de pattes sur la griffe. Terre-net Média
Meilleure vitalité des veaux
Les éleveurs ont changé la distribution de lait des veaux : ils sont passés à la poudre mélangée à l'eau traitée. Ils observent alors des veaux plus vigoureux et ne soignent plus de cryptosporidiose ou de coccidiose. Terre-net Média
En Seine-Maritime, à Longuerue, l’EARL Lecompte a investi en janvier 2017 dans le traitement de l’eau à l’électrolyse avec dynamisation pour ses 70 vaches laitières prim’holsteins et montbéliardes ainsi que ses 50 taurillons. « L’élevage était relié à un forage et l’eau était consommée brute, sans aucun traitement. Nous cherchions à assainir l’alimentation des animaux dans le but d’améliorer leur santé générale et nous ne voulions pas de traitement chimique », explique Julien Lecompte, un des deux associés de l’exploitation.
Le pari risqué d’un investissement élevé sur l’eau
Pour un coût de 20 000 € HT, toute l’eau de l’élevage est traitée. Un investissement élevé pour cette exploitation de 120 ha produisant 700 000 litres pour simplement diminuer le taux cellulaire et améliorer la santé générale : pari risqué ! En supplément, l’exploitation a fait l’acquisition d’un système de brumisation. D’après l’éleveur, « le brumisateur permet de rafraîchir les vaches à un point stratégique de l’exploitation : devant la table d’alimentation. Lors des fortes chaleurs, cela les incite à venir manger. De plus, nous diffusons ponctuellement des huiles essentielles via la brumisation : de l’eucalyptus pour son effet anti-inflammatoire, du géranium et de la citronnelle contre les mouches. » En plus des trois brumisateurs de la stabulation, un quatrième a été installé dans la laiterie, orienté vers le robot de traite. L’eau permet d’éloigner les mouches et de réduire les coups de pattes sur la griffe durant la traite.
La productivité et le comportement des vaches ont changé
L’installation du traitement de l’eau a été suivie de près grâce aux données du robot. Des études statistiques ont été menées afin de comparer la productivité des vaches avant et après la mise en place du traitement de l’eau. Julien Lecompte explique : « L’étude révèle une augmentation de la production comprise entre 1,25 et 2,58 l/vache/jour avec une augmentation du TP de plus d’un point (moyenne de 33,5 de TP et 38 de TB). » L’éleveur observe également une différence dans le comportement des animaux. « Les vaches paraissent plus calmes : elles passent plus de temps couchées à ruminer et le nombre de refus au robot a diminué jusqu’à - 40 refus/jour au total. » Il estime avoir diminué de 60 % le nombre de mammites, tout en ayant remplacé le nettoyage chimique de la griffe par de l’eau uniquement. Le taux cellulaire qui avoisinait les 270 000 cellules est descendu à 180 000. Le pari est donc totalement réussi pour deux associés satisfaits. Par la suite, ils aimeraient réduire leur consommation de produit de trempage post-traite en le diluant avec l’eau traitée, jusqu’à le remplacer totalement par un rinçage à l’eau si la santé de la mamelle n’est pas impactée.
Concernant les veaux, Julien Lecompte les trouve « en meilleur état depuis le passage du lait entier à de la poudre mélangée à l’eau. Leur poil n’est plus piqué et nous ne soignons plus de cryptosporidiose ni de coccidiose, contrairement aux lots précédents. »
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