 D’après l’Arpeb, l’intérêt économique pencherait en faveur de l’utilisation du foin de graminée produit sur l’exploitation avec une marge supplémentaire de 0,40 à 0,60 €/VL/j si le foin de luzerne est acheté. Néanmoins, ce résultat dépend du coût réel de la production de foin, généralement mal connu. (© Terre-net Média)
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Afin de conseiller les éleveurs à bien choisir le complément fibreux aux rations à base d’ensilage de maïs, l’Arpeb (Association régionale pour l’expérimentation bovine) a cherché à comparer l’efficacité d’un foin de graminée par rapport au foin de luzerne, souvent acheté hors de l’exploitation. D’après une étude menée sur vaches laitières au lycée agricole de Pau-Montardon (64), Il en ressort que « pour un foin de graminée ou de luzerne, l’essentiel c’est avant tout qu’il soit consommé par les vaches sans être trié. Une fois cette condition remplie, le type de foin n’a pas beaucoup d’importance car les performances du troupeau sont semblables ».
Le choix entre le foin de graminée ou de luzerne pour compléter la fibrosité d’une ration reste donc ouvert. «
Dans le cas d’une production suffisante de fourrage fibreux sur la ferme, il est inutile d’acheter du foin de luzerne pour seule motivation d’ajouter de la fibrosité à la ration, estime l’Arpeb.
L’appétence, la qualité et le prix doivent déterminer le choix ».
Le foin de luzerne dégrade le TP
Pour les conditions expérimentales, les mêmes concentrations en fibres devaient être conservées pour les deux types de foin. L’objectif est d’obtenir des rations ingérées équivalentes avec un même fibrosité de structure des parois (Ndf) et de la cellulose (Adf), ainsi qu’une même concentration en protéique (Pdie), le tout en garantissant la même ingestion (MS/j). Pour respecter cet objectif, la formulation des rations induit d’incorporer davantage de foin de luzerne (2,4 à 2 ,5 kg de MS/j) que de foin de graminée (1,6 à 1,9 kg de MS/j). Le foin de luzerne a permis de diminuer l’apport de concentré protéique (- 0,4 Kg/j). Pour éviter les refus, parfois importants avec le foin de luzerne, il a fallu broyer les foins et les mélanger à l’ensilage de maïs.
D’après les résultats des deux essais, il ressort que les performances laitières peuvent être meilleures avec le foin de graminée qu’avec le foin de luzerne. En effet, le foin de luzerne est plus difficilement ingéré que celui de graminée, et les moyenne de productions de lait (standard) et matières utiles sont été significativement plus faibles. A noter que le foin de luzerne a dégrader le taux protéique de -1,9 g/kg de lait, « sans doute pénalisé par la moins bonne valorisation énergétique de la ration ».
Pouvoirs tampon équivalents
Les acidité ruminales 4 à 5 heures après le repas étaient un peu près équivalentes avec des compléments fibreux à base de foin de graminée (pH 5,8) ou de luzerne (pH 5,6). « Il paraît surprenant que le foin de graminée soit un complément fibreux aussi efficace, ou même meilleur, que le foin de luzerne alors que ce derniers est réputé pour son pouvoir tampon », s’étonne l’Arpeb au vu des résultats des deux essais menés.
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