Les additifs et conservateurs de fourrages font appel à différents types de bactéries et d’enzymes afin de conserver la richesse en énergie et protéines de l’herbe ou du maïs ensilés, et d’en améliorer l’appétence et la digestibilité. Un article extrait de Terre-net Magazine n°38 - Septembre 2014
Ensilage d’herbe et de maïs, enrubannage… Aujourd’hui, les fourrages fermentés représentent plus de 60 % de l’alimentation des vaches laitières. L’ensilage permet de bien conserver l’énergie qu’ils contiennent, mais pas toujours les protéines présentes dans l’herbe ou la luzerne par exemple qui, par protéolyse, se dégradent plus rapidement dans les modes de conservations humides.
Acidifier rapidement
Le rôle principal des inoculants à base de bactéries lactiques et d’enzymes adaptées au fourrage est de consommer rapidement l’oxygène disponible et d’acidifier le silo afin atteindre un pH proche de 4,5 en moins d’une semaine, avant que d’autres germes indésirables (clostridies, butyriques…) n’aient le temps de se développer et d’appauvrir la valeur alimentaire.
Souvent associées à des antifongiques et des antioxydants, ces milliards de bactéries empêchent ensuite l’apparition de moisissures et les reprises de fermentation sur le front d’attaque et à l’auge. D’ailleurs, cela se ressent sur la température du silo. Plusieurs entreprises évoquent 8°C d’écart en moyenne entre un silo traité et un autre non traité. Limiter l’échauffement réduit aussi la part d’Uf et de Pdi qui part en fumée. Les enzymes servent surtout à accroître la digestibilité du fourrage (2 points de digestibilité en plus généralement).
L’usage d’additif est quasi systématique pour les ensilages et enrubannages de luzerne, qui à cause de leur faible teneur en sucres fermentent difficilement. En France, le marché des additifs est encore naissant : moins de 10 % des éleveurs en utilisent alors qu’aux Etats-Unis, la majorité des producteurs ont adopté cette technique. Beaucoup ont en effet été déçus par la précédente génération de conservateurs à base d’acides, responsables de corrosion sur le matériel de récolte. Depuis, la recherche s’est tournée principalement vers la biologie enzymatique et la sélection de souches de bactéries spécifiques à chaque type de fourrage.
Si les avantages des additifs fourrages sont évidents en termes de qualité, leur développement est freiné par leur coût élevé et variable d’un revendeur à l’autre. Comptez 20 à 40 € par hectare d’herbe, le double voire le triple par hectare de maïs. Certaines marques affichent des retours sur investissement multipliés par quatre au minimum et des gains d’une centaine d’euros par vache grâce à l’augmentation de la production laitière (> 1 l/vache/j) et de la quantité de fourrage consommable. Néanmoins, l’inoculant ne compensera pas de mauvaises pratiques d’ensilage (tassement, couverture, vitesse d’avancement du front d’attaque…) et s’avère d’autant plus efficace si le chantier est bien réalisé.
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