D'après un sondage réalisé sur Web-agri du 26 juin au 3 juillet 2018, deux tiers des éleveurs conservent une partie de leur production de céréales pour l'autoconsommation par les bovins. 39,1 % des répondants gardent de l'orge, 28,1 % du blé et 32,8 % rien du tout.
Autoconsommer ses céréales : oui seulement si...
Pour améliorer l'autonomie alimentaire de l'élevage et diminuer le coût de concentrés, beaucoup de producteurs conservent en effet une partie de leur récolte céréalière. Du blé, de l'orge, du triticale ou du maïs, le choix se fera en fonction des besoins de l'éleveur, du rendement et du marché. Remplacer le concentré par des céréales peut permettre à certains d'intégrer un cahier des charges sans OGM. Attention cependant à bien équilibrer la ration car le blé, l'orge et le triticale ont tendance à augmenter les risques d'acidose en se dégradant rapidement dans le rumen.
L'intérêt d'autoconsommer ses céréales se calcule. L'économie en achat de concentrés doit financer les frais de stockage des céréales, leur préparation (aplatissage) et leur distribution, mais aussi le travail supplémentaire pour l'éleveur. Il faut donc peser les pour et les contre ! Attention à ne pas oublier que les céréales autoconsommées représentent une partie de récolte non vendue, et génèrent donc potentiellement un trou dans la trésorerie à venir.
La faf : bien faire les choses pour que ça reste économique
Il est primordial de bien évaluer la quantité de céréales nécessaire pour l'année afin d'éviter le gaspillage. Pour qu'elles soient bien valorisées, il faudra alors les aplatir, les broyer grossièrement, les laminer ou les inerter. L'agriculteur devra donc songer à acheter un aplatisseur ou à faire appel à un entrepreneur ou une Cuma.
Pour éviter les soucis au stockage, il faudra viser un taux d'humidité à la récolte inférieur à 15 % pour une conservation en grain entier, de 18 % en inertage et de 30 à 45 % pour du maïs grain humide.
Il intègre 5 % de pommes de terre dans son silo de maïs ensilage
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