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Le Btpl a réuni 40 éleveurs des groupes €colait du Sud-Ouest pour travailler sur leur propre coût de production d’une génisse prête à vêler. Ce coût de production moyen avoisine les 1.150 € soit 1,33 € par jour pour un âge moyen au vêlage de 28 mois et demi. Les frais liés aux fourrages représentent un tiers du coût de production et s’accroissent à mesure que l’âge au vêlage augmente. Pourtant, un vêlage tardif n'est pas toujours moins rentable.
L’élevage des génisses est la première étape dans la réussite de la production laitière. Le défi consiste à concilier potentiel de production, facultés reproductives, longévité et coûts d’élevage limités. Voici une synthèse des résultats des 40 producteurs de lait du Sud-Ouest ayant calculé leur coût d’élevage des génisses (données de 2011).
Le coût de production moyen d’une génisse prête à vêler avoisine les 1.150 € soit 1,33 € par jour pour un âge moyen au vêlage de 28 mois et demi.
Les frais de production fourragère représentent à eux seuls quasiment un tiers des charges totales, ces derniers étant comptés au prix de revient (charges opérationnelles + charges de structure). Viennent ensuite les postes concentrés (22 % des charges), valeur de la génisse de 8 jours (18 %) et lait bu (15 %).
La somme de ces quatre postes constitue 84 % du coût d’élevage final de la génisse. Les charges en italique, bien que comptabilisées, n’apparaissent pas sur le graphique.
Ces chiffres moyens cachent, comme toujours, une grande variabilité puisque dans ce groupe, le coût d’une génisse varie entre 780 et 1.670 €. Le coût du logement explique une bonne partie de cet écart suivant que le bâtiment est amorti ou non. Le poste concentrés enregistre également de grosses variations : de 70 € (ration complète des vaches laitières jusqu’à 6 mois) à 580 € (aliment spécial génisses acheté en totalité).
Le coût augmente après 2 ans et demi
Existe-t-il un lien entre l’âge au vêlage et le coût de production d’une génisse prête à vêler ? Pour répondre à cette question, les élevages ont été répartis en trois classes homogènes et les comparaisons ont été réalisées sur le coût marginal (sans les frais de logement).
Il apparait clairement ici que le coût d’une génisse augmente réellement à partir d’un âge au vêlage supérieur à 2 ans et demi. Cette hausse est essentiellement liée aux frais fourragers en raison d’une consommation plus importante (2,7 tMS/an de 1 à 2 ans, 3,9 tMS/an de 2 à 3 ans).
Le poste concentré, qui devrait avoir tendance à baisser avec l’âge au vêlage, reste ici similaire du fait d’une proportion de paille dans la ration de base plus importante dans les classes de vêlages plus tardifs.
Si la race le permet, un vêlage à deux ans s’avère rentable lorsqu’il amène des économies dans un nouveau bâtiment ou lorsqu’on manque de places dans le bâtiment existant. Si les conditions de l’exploitation sont favorables aux cultures, on aura tout avantage à réduire les surfaces herbagères, en diminuant les besoins en fourrages par une durée d’élevage plus courte.
L’âge au premier vêlage influence également les besoins en main d’œuvre : plus il augmente, plus on a de travail.
En fonction de ces éléments, un vêlage plus tardif ne signifie pas forcément moins rentable, d’autant plus lorsque l’estivage n’est pas cher.
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