
Parmi la quinzaine de concours d’animaux de boucherie de haute qualité de printemps reconnus par la fédération (FNCAB), celui de Baraqueville (Aveyron) fait partie des plus jeunes. Il est pourtant devenu l'un des plus renommés. En 2016, la quantité (411 bovins) rimait avec qualité, celle-ci étant la finalité même de ces concours !
Baraqueville se distingue par la diversité des animaux présentés, à la fois en termes de catégories que de races, c’est le reflet de la production départementale et régionale. On y trouve quasiment toutes les races françaises et croisements habituels. « Les acheteurs savent qu’ils trouveront chez nous la bête qui leur conviendra » soutient Jackye Serieys, présidente de l’association organisatrice.
Les concours, c’est d’abord une affaire de passionnés. « Ces formules 1, il faut d’abord les choisir dans son élevage ou les acheter jeunes et ce n’est pas une science exacte. Les engraisseurs, négociants, abatteurs, chefs de rayons boucherie, bouchers traditionnels sont tous animés par le plaisir d’exhiber ou d’acheter des bêtes de toute beauté et parfaitement finies », selon les mots de Claude Azémar, président du syndicat des bouchers de l’Aveyron.
Le rendez-vous de l'excellence
« Le concours, ce n’est pas une foire, il est reconnu par la fédération nationale des concours d’animaux de boucherie de haute qualité ». Au final, il génère un chiffre d’affaires d’un million et demi d’euros et ne laisse quasiment pas d’animaux invendus. « Nous sommes là devant l’excellence, et le hors-norme en termes de prix », convient un boucher venu participer aux enchères. « Il y a plus de 400 bêtes ici, elles sont toutes magnifiques et un grand nombre d’entre elles mériteraient de monter sur le podium. Il n’y a qu’à voir le temps qu’a mis le jury à désigner les lauréats. C’était serré ! Pourtant, hormis les cinq bovins primés vendus aux alentours de 13 € le kilo, le reste des animaux s’est négocié à des prix bien en deçà. »
Bernard Guibbaud, qui officie au micro depuis 11 ans en tant que commissaire-priseur de la vente aux enchères explique : « Aujourd’hui, malgré la crise qui touche la filière, les éleveurs continuent de faire de gros efforts pour nous présenter de magnifiques bêtes. On ne peut que saluer leur travail », Un des temps forts du concours de bœufs de Pâques de Baraqueville reste la vente aux enchères des championnes.
Cinq bovins vendus aux enchères
A 14 h 30, le commissaire-priseur a lancé la vente des cinq bovins qualifiés. Marchands, éleveurs, professionnels de la vente, ou simples curieux se pressaient autour du ring pour admirer les plus beaux spécimens retenus. Les règles de la vente : « On commence à 7 € le kilo en augmentant de 20 centimes, pour enchérir, on lève la main…».
La « Limousine », grand prix du concours appartenant à l'EARL St Cisy (Cazères 31), est partie à 16,80 € et a été acquise par le représentant du Carrefour Market de Bram, dans l’Aude.
L’Aubrac (EARL St Cisy) et la Blonde d’Aquitaine (GAEC du Bousquet, Fréjairolles 81) (13,60 €) ont été achetées par Monsieur Guasch, négociant de Perpignan. La Charolaise (EARL St Cisy) (12,20€) a été achetée par le centre Leclerc de Millau. Mais à Baraqueville, l’honneur est sauf, car au moins une des lauréates sera consommée sur place, il s’agit de la Croisée appartenant à Monsieur Latieule Jean-Baptiste Bozouls (12), vendue à 13,20 € et acquise par Fabrice Delnaud, directeur du Carrefour Market de Baraqueville.
Il faut noter qu’à Baraqueville le 12 mars, le concours a récompensé de jeunes éleveurs : M. Vacarri de l’EARL Saint Cisy à Cazères (31), qui devient un habitué des podiums et a été récompensé avec trois vaches sur le podium ! Mais aussi JB Latieule de Bozouls, un jeune aveyronnais sur le podium pour la 2° année consécutive…
Pour M. Bergounhan, membre du jury : « je n’avais pas vu depuis longtemps une barre d’honneur d’une telle qualité avec 50 bêtes exceptionnelles en termes de qualité et dire qu’il faut en choisir 5 ! »
Habitué du rendez-vous où il tente toujours d’acquérir l’une des lauréates du concours, Claude Azémar, le boucher de Rodez, n’a cette fois rien pu faire face aux autres acheteurs, en général des représentants de grandes enseignes nationales.
Animations pour tous
Ensuite s’est déroulée la vente générale où les vaches de 1er et 2e prix ont obtenu jusqu’à 6,70 €, soit une plus-value allant de 1 à 1,50 € par rapport aux prix pratiqués sur les marchés hebdomadaires.
En parallèle au concours, il faut noter la qualité de l’accueil aveyronnais avec des animations pour les visiteurs et acheteurs : restauration sur place avec une soirée des éleveurs très conviviale, concours culinaire, défilé de vieux tracteurs. C'était aussi l'occasion de participer à des animations aussi atypiques que le « loto bouses », concept made in Baraqueville, organisé par les parents d'élèves de l'école Georges-Brassens, d'admirer la démonstration de découpe des bouchers ou de participer au concours culinaire.
En Aveyron, les éleveurs s’investissent dans la filière viande, 100 000 bêtes ont été abattues en 2015 (moins de 50 000 il y a 10 ans…) et la qualité est au rendez vous.
Rendez vous en 2017 pour le 19° Concours des Bœufs de Pâques de Baraqueville !
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