
Succès confirmé pour une manifestation presque institutionnelle qui aura permis de mettre en avant la qualité des animaux proposés. Malgré la crise, la demande de bonne viande est toujours aussi forte.
Foire-concours incontournable pour les négociants en viande du Limousin, Boussac a déroulé sa 43e édition les 5 et 6 mars 2016, attirant plusieurs centaines de curieux. Avec une quarantaine d’éleveurs présents, venus avec 138 bêtes, (plus une cinquantaine d’ovins) les acheteurs, bouchers ou chevillards, ont eu le choix, sans l’embarras, ne laissant en fin de compte sur le foirail que deux animaux n’ayant pas trouvé preneur.
L’origine charolaise prédominait dans le cheptel, suivie par la Limousine (dix têtes) quelques Parthenaises et une Blonde d’Aquitaine, toutes issues d’élevages de la Creuse, de l’Allier et de l’Indre. Des animaux de grande qualité, comme le souligne Jean-Yves Villatte, président du Comité, vendus à des prix raisonnables allant de 4,5 à 7 €/kg selon leur notoriété et leur classement. Soit par rapport à l’édition précédente, une stabilité dans le haut de gamme, mais une baisse inévitable pour les pièces plus ordinaires.
« Les éleveurs ont eu beaucoup de courage et de travail pour arriver à présenter leurs animaux à la sélection, reconnaît-il. Une foire primée, c’est une vitrine pour leur savoir-faire mais aussi une préparation de longue haleine et une responsabilité, voire un risque en cas de mauvais classement… »
98 % de vente
La manifestation a été complétée par une exposition avicole, qui aura largement contribué à sa fréquentation grand public, organisée par la section creusoise des éleveurs volaillers. Les moments les plus forts et les plus importants pour les professionnels, auront été les épreuves des concours, qui allaient permettre ultérieurement de guider les transactions avec les acheteurs. Environ une vingtaine d’entre eux, bouchers ou négociants étaient sur le terrain, pour des ventes qui auront commencé assez tard dans la matinée, résultat d’une certaine frilosité venue des acquéreurs. Crise et changements d’habitude pour une consommation à la baisse obligent, mais, comme le rappelait un boucher creusois, « les amateurs de bonne viande sont toujours là, et la demande qualitative n’a jamais été aussi forte.. »
D’où l’engouement pour les animaux de haute tenue, comme ce mâle charolais présenté par Joël Arnaud, éleveur de Toulx Ste Croix (23) remportant le prix d’excellence, (et le prix d’honneur), ou les femelles, également charolaises venues du Gaec de Renardines à Nouhant (Creuse), emportant le super prix d’honneur. La liste des distinctions est d’ailleurs bien longue, favorisant ainsi les ventes et les vélléités d’achats, dominée par les femelles et les vaches charolaises, mais n’excluant ni les culards ni les femelles croisées, (super prix d’honneur à l’EARL Auclair (Azaget-Cressat 23). Parmi un palmarès trop fourni pour être reproduit ici, on notera en 8e section le super prix d’honneur des femelles limousines (EARL Auclair), et le même accordé en femelle parthenaise à Carole Guillemin, Boussacoise de souche, raflant également le prix d’honneur même section.
Les agneaux du Limousin
Bien que ce soit une foire majoritairement bovine, on retiendra la place donnée aux agneaux du Limousin, dont les leaders désignés sont venus des élevages creusois du Gaec Chopinet (St.Pardoux les Cards) ou de chez Sébastien Danton (Parsac).
Si, comme il est précisé plus haut, 98 % des bêtes présentes ont finalement trouvé acheteur, on retiendra de cette mouture 2016 une certaine continuité par rapport à l’année précédente. On y déplorait déjà les changements d’habitude des consommateurs de viande, venus de la diététique mais aussi du manque de trésorerie, soulignant que chaque foire était plus dure à conclure que celle d’avant. Mais on constatait également que les efforts développés par les éleveurs vers une valorisation de leur production étaient à moyen terme finalement payants. Reste aux bouchers, utilisateurs ultimes de la filière bovine à rajouter sur l’étal la touche finale, autrement dit leur savoir-faire, mais c’est là un autre combat.
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