A Cholet - Un rayon de soleil dans la morosité ambiante

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Grand prix du concours vaches charolaises appartenant à Monsieur Daniel Baron de Torfou (49). (©Acti-Ouest)
Grand prix du concours vaches charolaises appartenant à Monsieur Daniel Baron de Torfou (49). (©Acti-Ouest)

Repositionné l’an dernier sur début décembre et les achats de Noël, le concours de Cholet a trouvé ses marques. Les organisateurs de cette manifestation limitent volontairement les volumes à cinq bovins par éleveur, d’une part pour de pas faire d’ombre aux concours voisins, mais également pour assurer un taux de vente convenable.

La réputation de l'engraissement des Mauges n’est plus à faire. La finition des animaux du premier marché de France de gros bovins de boucherie est réputée, avec des bovins qui partent tous les lundis vers les quatre coins de la France.

Le concours de Cholet est multiracial et est le reflet de l’élevage de la région. C’est ainsi que les 310 animaux ont représenté les races blondes d’Aquitaine, limousines, charolaises, rouges des Prés et blanc bleu dans les quatre catégories que sont les bœufs, les jeunes bovins, les génisses et les vaches.

Avec la lecture du palmarès effectuée par le député-maire et président de la CAC de Cholet, Monsieur Gilles Bourdoulex a félicité l’ensemble des organisateurs bénévoles de cette manifestation, sans qui rien ne serait possible. Il a également souligné encore une fois la qualité d’une présentation qui fait rayonner Cholet dans de nombreuses régions pour la qualité de ses animaux.

Les nombreux éleveurs et visiteurs de toute la région se sont déplacés pour admirer une présentation de haute tenue.

L’attribution des deux Grands Prix est décernée respectivement à Daniel Baron de Torfou (49) pour une vache charolaise (Grand Prix du concours 2015) et à Robert Beziaud de Villemoisan (49) pour une vache parthenaise (Prix coup de cœur).

Un commerce calme, mais des prix qui restent convenables

L’inquiétude était assez grande, face à la morosité commerciale de ces dernières semaines sur le marché du lundi. A l’ouverture des portes, la masse du public s’est engouffrée sur le foirail avec parmi eux les acheteurs. Dans ces conditions, il n’est pas toujours facile au vendeur d’attraper un acheteur par la manche pour lui proposer sa championne. Les négociants du coin sont à la manœuvre, car la constance de leur relation commerciale avec les gros opérateurs leur permet de lier plus facilement les contacts, même si les transactions sont souvent assez dures. Après un début des ventes très lent, la commercialisation sur ce concours 2015 s’est peu à peu animée, avec des vendeurs qui ont souvent dû revoir leur proposition tarifaire à la baisse par rapport à l’an passé.

Les grandes enseignes restent présentes avec en tête de file, les Intermachés, les Systèmes U, les Leclercs ou Carrefours qui feront l’acquisition de la moitié des animaux présentés. L’autre partie est essentiellement destinée à la boucherie traditionnelle qui, au travers de leurs abatteurs habituels, ont également été très présents.

Le taux de vente de cette édition 2015 est d’environ 90 %, et ce sont généralement les animaux un peu juste en finition qui sont repartis sans acquéreur dans les fermes.

Les grands prix pour les bouchers

Les artisans bouchers de toute la région ont fait le déplacement. « On ne prend pas toujours le temps de voir les animaux sur pied et de discuter avec les éleveurs sur leur méthode d’élevage » se confiait l’un d’eux. Les bouchers de Cholet ont tout au long de l'été assurés la promotion des viandes de qualité lors des visites du foirail organisées par le syndicat d'initiative.

Ce sont deux bouchers de renommée qui se sont portés acquéreurs des deux championnes. Le local Laurent Goineau est parti avec le Grand Prix de la Boucherie et le grand prix du concours (une vache charolaise) pour la somme de 8,50 €. Le coup de cœur du jury (vache parthenaise) a ,quant à elle, été  achetée 9 € par Jacques Henri Thomas de Créteil.

Des tarifs en repli

Face à la dépression que subit la viande en ce moment, les tarifs se sont repositionnés, mais les plus-values allant de 0,30 € à 0,80 €/ kg de carcasse ont néanmoins été constatées par rapport au marché traditionnel. La grande majorité des animaux primés ont été commercialisés entre 5 € et 7 €, mais très peu d'animaux ont dépassé les 8 €. Les tarifs obtenus pour les animaux non primés (mais disposant d'un diplôme) obtiennent également une plus-value par rapport aux tarifs conventionnels du marché.  

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Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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