La néosporose bovine est une cause importante d’avortements et semble être de plus en plus souvent détectée dans les élevages laitiers. Cette maladie parasitaire se transmet par les déjections des chiens, puis de la vache à son veau durant la gestation.
Cette infection aux signes peu visibles peut pourtant avoir des conséquences graves sur le renouvellement du troupeau dans les exploitations les plus touchées. La néosporose bovine est une maladie parasitaire due à un parasite de type coccidie : neospora caninum.
Elle se traduit par des avortements chez les vaches et les génisses, généralement entre cinq et sept mois de gestation mais parfois également dès le 3e mois. La transmission de la mère au veau pendant la gestation peut aussi se faire sans aucun symptôme, mais dans ce cas les mères donnent naissance dans 90 % des cas à un veau séropositif. Ce sont ces veaux femelles gardés dans l’élevage qui sont responsables d’une transmission invisible de la maladie dans l’élevage. Une femelle séropositive aura quatre fois plus de risque d'avorter qu’une femelle saine, et elle est porteuse à vie du parasite.
En général, la néosporose ne touche que quelques animaux, mais avec le temps le degré d’infestation du troupeau peut être important avec des conséquences économiques graves.
vecteur principal : les canidés
Les chiens, et peut être les renards, s’infestent en mangeant un placenta ou un avorton contaminé. Le chien, hôte définitif du parasite, le rejette en quantités importantes dans ses déjections.
La transmission du parasite aux bovins peut se faire de deux manières :
Par transmission horizontale : Les bovins s'infectent en consommant des aliments, de la paille ou de l’herbe souillés par des excréments de chiens ou de renards.
Par transmission verticale : elle s'effectue de la mère au veau pendant la gestation.
Il n’y a actuellement aucun traitement ni vaccination contre cette maladie des bovins. Les seules méthodes de lutte sont la prévention, pour maintenir le troupeau sain, et la réforme des femelles infectées lorsque le troupeau est atteint par le parasite.
Moyens de prévention contre la néosporose
Au vêlage : nettoyer et désinfecter le box de vêlage après chaque mise bas. Eliminer les délivrances, les avortons et les cadavres de veaux, soit en les stockant avant enlèvement dans un bac d’équarrissage, soit en les enterrant à au moins 60 centimètres de profondeur avec de la chaux vive.
Empêcher l’accès des chiens aux zones de stockage des aliments pour bovins aux aires d’alimentation et aux abreuvoirs.
Faire une recherche de néosporose lors de l’achat d’animaux.
Déclarer les avortements : demander à votre vétérinaire de réaliser à chaque fois un protocole avortement (la néosporose sera automatiquement recherchée).
Eviter de conserver des génisses de mères positives pour le renouvellement. Elles ont environ 90 % de risque de transmettre la néosporose à leur descendance. Utiliser le transfert d’embryon pour sauvegarder ou assainir une lignée de haute valeur génétique.
Réaliser des tests de dépistage sérologique pour identifier les animaux séropositifs : tous les animaux positifs ne sont pas à éliminer.
Rechercher qui est infecté horizontal par un chien (temporaire), et qui est infecté vertical par la mère (porteur chronique à vie)
Pour assainir l’élevage, il faudra :
Trouver et éliminer les porteurs chroniques à vie
Tester les veaux à la naissance avant prise de colostrum.
Le protocole d’assainissement est à voir avec le vétérinaire traitant.
Eliminer le chien n’est pas une solution : la majorité des chiens infectés par Neospora ne présentent aucun symptôme. De plus, la durée d’émission de parasites par le chien est relativement courte : 2-4 semaines si le chien ne se réinfecte pas. La meilleure protection à l’heure actuelle est d’éviter que bovins et chiens ne se contaminent mutuellement en souillant les aliments ou en ingérant les délivrances.
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