Les annonces du ministre de l’agriculture lors du Conseil supérieur d’orientation du 13 juillet ont confirmé les craintes des éleveurs de races à viande. Julien Denormandie a en effet précisé les arbitrages du plan stratégique national de la Pac 2023-2027, et notamment certaines modalités techniques des aides à l’UGB (Unité gros bovin).
« Le signal politique est clair : ce sont 78 millions d’euros qui leur sont amputés pour financer le transfert des aides couplées animales vers les aides couplées aux protéines végétales, auquel s’ajoute un transfert supplémentaire visant à « compenser les effets de la convergence » pour les producteurs laitiers de l’Ouest », dénonce ainsi la FNB, le 15 juillet.
Vers une déprise de l’élevage et des « dégâts colossaux »
Compte-tenu de ce choix, les aides couplées aux éleveurs bovins allaitants devraient baisser de - 10 à - 18 % entre 2023 et 2027, estime la FNB, soit une baisse des soutiens aux revenus « allant au-delà de - 20 % selon les système et les territoires ». Or, le revenu moyen des éleveurs allaitants est au plus bas depuis des années, autour de 700 euros par mois en 2020.
« Si aucune mesure concrète de très court terme n’est prise pour assurer un retour de valeur par le prix payé aux éleveurs, c’est une déprise de la production sans précédent que ce choix politique pourrait engendrer, alors que 2 000 éleveurs de bovins disparaissent déjà chaque année. Une déprise de l’élevage bovin allaitant synonyme de dégâts colossaux sur le plan humain, social et territorial », dénonce le syndicat.
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