« La France veut-elle encore des éleveurs de bovins de race à viande ? », s’interroge la Fédération nationale bovine. Dans un communiqué diffusé le 18 mars, la FNB regrette en effet la position du gouvernement sur les aides de la future Pac : dans une version récemment présentée par les services du ministère de l’agriculture, l’enveloppe dédiée aux éleveurs de bovins de race à viande pourrait baisser de 250 millions d’euros par an.
Or, les exploitations ne peuvent pas se passer de « ces aides dont dépend, entièrement, leur survie, alors que 2 000 fermes allaitantes disparaissent déjà chaque année. Et, en conséquence, la préservation de notre modèle d’élevage bovin viande français familial, herbager, autonome, garant de l’entretien de plusieurs millions d’hectares de prairies et de la préservation de la biodiversité », rappelle la FNB qui met en avant son « incompréhension » face à une telle mesure. Et ce, d’autant plus que le Premier ministre a annoncé début mars 60 M€ d’aides d’urgence pour la filière.
Alors que les éleveurs bovins n’arrivent toujours pas à être rémunérés à hauteur de leurs coûts de production, cette diminution évaluée entre 30 et 50 % de leurs aides couplées représenterait une perte directe de revenu de l’ordre de 30 à 50 %.
« Nous avons besoin de comprendre : comment le gouvernement peut-il déclarer ne pas vouloir abandonner les éleveurs de bovins viande et vouloir répondre à l’urgence de leur situation en débloquant 60 millions d’euros… tout en leur retirant, quelques jours plus tard, 250 millions d’euros d’aides de la Pac par an ? », demande ainsi le président de la FNB, Bruno Dufayet.
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