
Dans la ferme laitière Wussow à Berne, dans le Nord-Ouest de l’Allemagne, 300 veaux naissent chaque année. Les éleveurs ont opté pour un distributeur automatique de lait (Dal) en niches individuelles CalfMom Lifestart de la marque allemande Urban.
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Lorsqu’elle s’est installée sur la ferme de son mari Heinz-Dieter en 1958, Margret Wussow trayait sept vaches. Aujourd’hui cette exploitation du nord de l’ Allemagne compte 1.200 animaux, dont 300 vaches laitières et 900 génisses et taurillons. « C’est dans l’air du temps, nous avons toujours su investir au bon moment. Les six robots de traite sont arrivés en 2006 et l’unité de méthanisation il y a quatre ans.
Du lait chaud à volonté
Avec 300 naissances par an, les Wussow sont équipés de distributeurs automatiques de lait (Dal) , comme la plupart des élevages allemands. Afin de s’épargner des sceaux à porter, Margret Wussow vient également d’équiper les niches individuelles de tétines pour nourrir les veaux durant leurs trois premières semaines. Le Dal Calfmom Lifestart , dernière innovation de la marque allemande Urban , distribue le lait chaud dans les 20 igloos. Chaque veau dispose de sa propre tétine alimenté par un bol d’abreuvement et une sonde de température individuelle. Ainsi, les veaux reçoivent un lait à température constante de 39 °C dès la première gorgée.
Les tuyaux d’eau chaude et de mélange de poudre passent au sol dans une gaine isolée. Afin de maintenir une hygiène sans faille, le nettoyage a lieu automatiquement deux fois par jour. L’ensemble des conduites de lait ainsi que le bol d’abreuvement sont rincés avec une solution alcaline puis un acide.
« Je ne vais pas les voir tous les jours »
Chaque tétine est connectée à l’ordinateur du Calfmom Lifestar et affiche les buvées quotidiennes de chaque veau sur son large écran tactile. Cet écran permet de consulter les graphiques d’alimentation de chaque veau et les classe par couleur : « vert » tout va bien, « jaune » et « rouge » signale que le veau n’a pas bu suffisamment. Si un veau n’a pas assez bu dans les dernières heures, une lampe clignote à côté de la tétine pour avertir l’éleveur.
« Je n’ai plus à distribuer et nettoyer les sceaux à tétine deux fois par jour, se réjouit l’agricultrice allemande. C’est un sacré gain de temps et de confort sur les horaires. Aujourd’hui, je regarde seulement si la lumière est verte, et j’avoue que si tout va bien, je ne passe même pas voir les veaux tous les jours ! »
Jusqu'à 12 litres par jour
L’éleveuse fonctionne par bandes de veaux toutes les trois semaines afin de nettoyer et désinfecter l’ensemble des niches. Après trois repas de colostrum donné au biberon, les veaux passent à la poudre de lait à volonté. Les veaux sont autorisés à boire jusqu’à 12 litres par jours avec des buvées pouvant aller de 0,5 à 3 litres à chaque fois.
Le Dal nécessite quelques jours d’apprentissage durant lesquels l’éleveuse guide le veau au doigt vers la tétine. Margret Wussow estime que les croissances sont très satisfaisantes avec le lait chaud ad ibitum. Les 20 veaux consomment 25 kg de poudre de lait par jour. Le ferme Wussow a opté pour une alimentation à volonté, mais il est également possible de fragmenter ou de limiter la distribution de lait au cours de la journée. Passé trois semaines, les veaux sont élevés en case collectives avec une tétine de Dal par case. Ils seront sevrés à l’âge de 65 jours.
Les taurillons c’est rentable
L’exploitation élève l’ensemble des veaux : « Les taurillons c’est rentable, nous avons notamment augmenté en nombre de vaches pour produire davantage de viande et éviter d’avoir à acheter des veaux mâles à engraisser pour raison sanitaire. »
1.300 €/ha/an
Le ferme Wussow cultive 350 hectares intégralement destinés à l’élevage : 150 ha d’herbe et 200 ha de maïs. Les exploitants achètent 100 ha de maïs supplémentaire à l’automne destinées à alimenter le méthaniseur. Le couple d’agriculteurs emploi quatre salariés à plein temps et jusqu’à 20 saisonniers pour le période des ensilages. Comme une majorité d’élevages de la région, les vaches et les génisses ne pâturent pas dans les prairies. Les 150 hectares d’herbe sont intégralement ensilés et les animaux en bâtiment contribuent à fournir le digesteur en lisier.
La production de 800 kW électriques issus de la cogénération du biogaz contribue à la rentabilité de cet élevage. « Mais aujourd’hui, Il se crée moins de nouvelles installations de biogaz qu’il y a 5 ou 10 ans. Le prix de rachat de l’électricité est moins subventionné et les installations sont soumises à de nombreuses contraintes administratives. » Le développement important de la méthanisation lié à la culture du maïs a entrainé une forte demande sur les terres cultivables, dont la location atteint 1.300 €/ha/an dans la région.
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