Des chercheurs de la Faculté de Médecine vétérinaire de Liège et du Centre wallon de recherches agronomiques de Gembloux ont cherché à quantifier l’impact de l’espace disponible et du type de sol sur les rejets de gaz polluants de truies gestantes (type Landrace belge) via deux essais. Le premier porte sur l’espace disponible et compare deux surfaces (2,5 m²/truie et 3 m²/truie) entre elles au niveau des rejets.
 « Des chercheurs de la Faculté de Médecine vétérinaire de Liège et du Centre wallon de recherches agronomiques de Gembloux ont cherché à quantifier l’impact de l’espace disponible et du type de sol sur les rejets de gaz polluants de truies gestantes. » (© Terre-net Média) |
Le second porte sur le type de sol avec d’un côté un lot de truies élevées sur un sol entièrement paillé et disposant d’une surface de 3 m²/truie par rapport à des truies élevées sur sol mixte paille (1,8 m²/truie) et béton (1,2 m²/truie). «
Dans ce second essai, on laisse en réalité l’accès aux stalles d’alimentation libre en dehors des repas », précisait François-Xavier Philippe de la Faculté de Médecine vétérinaire de Liège lors des 42
e Jrp. Là aussi, les concentrations en gaz de l’air des locaux et du couloir d’apport d’air frais sont mesurées pour NH
3, N
2O, CH
4 et CO
2. À noter que les truies sont nourries de manière rationnée au moyen d’un aliment de gestation standard à base de céréales. La quantité d’aliment est déterminée en fonction de la parité et de leur état corporel.
Emissions gazeuses : différences notables relevées
Dans les deux essais, les paramètres d’état corporel des truies ont été identiques et les consommations alimentaires proches : 3 kg/truie dans le 1er essai, 2,7 kg/truie dans le second, soit respectivement 63,2 et 57,9 g/j d’azote.
Du côté des concentrations en gaz, aucune différence significative n’est relevée entre les traitements, « hormis le CH4 durant le premier essai et le N2O dans le second », détaillait François-Xavier Philippe.
Quant aux émissions gazeuses, des différences notables sont par contre relevées :
- Dans le 1er essai, l’accroissement de la surface disponible entraine une augmentation de la production de NH3 (+17 %) et une réduction des émissions de N2O (-28%), de CH4 (-33 %) et de CO2 (-12 %) ;
- Dans le 2e essai, l’accès à une zone bétonnée tend à augmenter les émissions de NH3 (+12,5 %), de CH4 (+29 %) et de CO2 (+7,6 %) et à réduire de moitié les émissions de N2O.
Par ailleurs, des enregistrements ont été réalisés en cours de gestation. On peut ainsi relever « qu’il n’y a pas d’évolution nette des émissions de NH3, contrairement aux autres gaz qui présentent un accroissement du niveau de production tout au long de la gestation ».
L’augmentation la plus importante est observée avec le N2O pour lequel les émissions en début de séjour sont d’environ 1 g/jour pour atteindre en fin de séjour 5 à 10 g/jour selon le traitement.
Retrouvez les palmarès des concours bovins du Space 2025
Dans le Cotentin, « nous vivons avec 30 vaches et 30 hectares chacun »
270 000 vaches dans le désert algérien, est-ce vraiment possible ? Un agronome décrypte
Madison sacrée grande championne Holstein sur le ring du Space 2025
Logiciel, lactosérum, pailleuse… 4 inventions d’éleveurs primées au Space
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
Comment préparer une vache à la césarienne
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés