 Stéphane Le Foll et Guillaume Garot, ministres de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire. (© Terre-net Média) |
La hausse des prix des matières premières entraîne un
renchérissement du coût de production pour agriculteurs et industriels, hausse que les distributeurs ne répercutent pas complètement sur les consommateurs. «
Il faut sans doute veiller à une stricte et meilleure application de la Lme », a déclaré le ministre délégué à la Consommation, Benoît Hamon, à l'issue
d'une table ronde réunissant le gouvernement, des producteurs, les industriels et la grande distribution. Pour cela, il faut notamment donner à l'Autorité de la concurrence (Dgccrf) les moyens de renforcer les contrôles et les sanctions, selon Benoît Hamon.
Création de quatre groupes de travail
De plus, le gouvernement va mettre en place quatre groupes de travail qui devront proposer des « adaptations réglementaires ou contractuelles » d'ici la fin mai, a expliqué le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot. Ils plancheront, notamment, sur la façon dont les différents maillons de la chaîne peuvent mieux gérer la volatilité des prix des matières premières et sur l'opportunité de développer des mécanismes de contractualisation tout au long de la filière, a-t-il détaillé. Mais « il n'y aura pas changement législatif », a insisté le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll.
« Il faut absolument que la loi soit modifiée d'une façon ou d'une autre », a insisté Jean-René Buisson, président de l'Association des industries alimentaires (Ania), à l'issue de la réunion. Car, selon lui, ce sont 10.000 emplois qui sont menacés dans l'agroalimentaire. Une estimation qui a doublé en quelques semaines compte tenu des difficultés de certaines entreprises dans la charcuterie notamment, fait valoir Jean-René Buisson.
Des secteurs de l'agroalimentaire en difficulté
Pour l'Ania, la grande distribution fait pression sur les 10.000 entreprises agroalimentaires françaises et tout particulièrement sur les 97 % de Pme pour tirer les prix vers le bas.
Dans la charcuterie, ce sont 1.000 à 1.500 emplois qui sont sur la sellette et quatre entreprises ont déjà déposé le bilan depuis septembre, mettant en péril 500 emplois, a-t-on appris auprès de la Fédération des industriels charcutiers (Fict).
La grande distribution, elle, ressort satisfaite de la réunion. « Ils ont clairement indiqué une stabilité législative, ce qui nous convient parfaitement », a commenté Jacques Creyssel, de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (Fcd).
Créée en 2008, la Lme est censée encadrer les relations entre industriels et la grande distribution dans la formation des prix.
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