 Pour Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, l'après quota c'est le flou le plus complet ! (© Yannick Curt) |
Les agriculteurs sont dans les champs ! La période n’est pas favorable selon
la Confédération paysanne pour mobiliser les paysans et les producteurs de lait en particulier pour dénoncer
la situation précaire des éleveurs.
Mais au congrès de Nevers, les 22, 23 et 24 avril, l’augmentation du prix du lait attendue depuis des mois faisait partie des principaux sujets débattus.
« Les industriels savent qu’ils vont devoir enfin céder des hausses à l’automne. Et les agriculteurs se préparent d’ores et déjà à produire plus grâce aux rallonges que les industriels vont leur accorder », défend Gérard Durand, secrétaire général. Mais le lait va être produit en abondance alors que l’hémisphère sud va redémarrer sa production. Aussi, « les prix vont chuter ! ».
A titre individuel, chacun va chercher à produire plus, ce qui est tout à fait compréhensible, défend le secrétaire général mais « la somme des intérêts particuliers ne sert pas l’intérêt général de la filière ». C’est pourquoi il prédit une catastrophe sur les prix dans quelques mois.
Or au prix actuel des compléments alimentaires, la Confédération paysanne estime que le prix du lait devrait être payé au moins 350 € la tonne. La proposition d'une hausse de 25 euros/1.000 litres pour trois mois ne fait pas le compte. « Ils ne visent qu’à faire patienter les éleveurs et à éviter aux industriels d'avoir à franchir une marche trop haute pour s’aligner sur les prix mondiaux ! ».
La question du prix du lait soulève en fait, une fois de plus, celle de l’après quota. Et sur ce sujet, Stéphane Le Foll, reconnait que c’est en Europe le flou le plus complet. Au congrès de Nevers, il a déclaré aux délégués départementaux de la CP « qu’il faudra très vite, à Bruxelles, une discussion pour ne pas sortir des quotas sans règles ! ».
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