Ce mouvement s'inscrit dans le cadre de l'appel national à manifester vendredi, lancé par la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA). « Nous sommes là pour crier que l'élevage est en crise », a déclaré à l'AFP Eric Liegeon, secrétaire général de la FDSEA du Doubs. « L'augmentation des charges des exploitations agricoles, notamment des charges alimentaires pour les bêtes due à la hausse du prix des matières premières, est devenue insupportable », a-t-il dit.
Pour faire face, les agriculteurs demandent une revalorisation des prix des produits laitiers par les transformateurs et les distributeurs. Ils réclament notamment une hausse de 3 centimes sur le litre de lait. Le sujet est en négociation mais bloque pour l'instant sur la proposition de certaines enseignes (Auchan, Carrefour, Casino, Cora et Monoprix).
Mickaël Courtet, président des Jeunes agriculteurs du Doubs, dénonce également des « contraintes environnementales et de nouvelles normes toujours plus élevées par rapport aux moyens financiers qui les accompagnent », alors que « la modernisation des bâtiments agricoles est un vrai combat à mener ».
A Besançon, les manifestants se sont réunis à 20 heures avant de défiler dans les rues du centre-ville au son de clarines. Ils se sont rendus devant la préfecture, où une délégation a été reçue. Les manifestants ont déversé des dizaines de chariots de supermarchés devant la préfecture et des hommes, accompagnés de vaches et de moutons, ont revêtu des tenues de bagnards pour symboliser l'agriculture prisonnière de la grande distribution. Des pancartes « Halte à la traite des agriculteurs par les GMS » (Grandes et moyennes surfaces) ou « Le Foll, on devient fou ! », étaient attachées sur les deux vaches laitières du cortège. A Montbéliard (Doubs), quelque 70 agriculteurs ont également manifesté, a indiqué la police.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026