 Depuis plus d'un an, les éleveurs doivent composer avec la flambée des prix des matières premières agricoles, enchérissant d'autant le coût de l'alimentation animale.(© Terre-net Média) |
« Les fabricants d’aliments constatent en cette fin d’année 2012 de nombreuses fermetures d’ateliers d’élevage », explique le Snia, syndicat de l’industrie de la nutrition animale. Cette réalité n’est pourtant pas perceptible dans les chiffres publiés par le ministère de l’Agriculture sur les revenus agricoles prévisionnels 2012.
Selon le Snia, « les forts écarts de rentabilité et de rémunération entre les productions végétales et animales entraînent inexorablement un abandon des activités d’élevage. »
Le syndicat entend être force de proposition pour sortir les filières d’élevage de la crise liée à l’envolée des prix des matières premières, et donc de l’alimentation animale, et formule ainsi 18 propositions.
Pour le Snia, le salut des éleveurs proviendra d’abord dans l’amélioration de la compétitivité de la filière française de production de protéines. Les fabricants d’aliments demandent ainsi un soutien plus important de la recherche appliquée sur les protéagineux.
Nécessaire maintien des biocarburants de première génération
Ils se positionnent aussi, comme la Fnsea et son président Xavier Beulin, également à la tête de Sofiprotéol, en faveur du maintien de la production de biocarburants de première génération. La production de colza et de tournesol constitue, en effet, une source d’approvisionnement capitale en coproduits riches en protéines.
Le Snia évoque, par ailleurs, la question des Ogm qui, avec « les différences d’autorisation en Europe et dans les pays, entraînent des distorsions de concurrence entre le continent américain et l’Europe ».
Pour augmenter la compétitivité de ses adhérents, le Snia propose aussi de pérenniser la suspension des droits de douane sur les importations d’orge et de blés fourragers.
Compétitivité du transports des aliments
Des gains de compétitivité semblent aussi possibles sur le transport des aliments, selon le Snia. Les fabricants d’aliments souhaitent obtenir un assouplissement des règles de circulation des camions à 44 tonnes. Selon eux, ces règles sont aujourd’hui trop restrictives pour permettre au parc de camions existant de les respecter.
Dans les élevages, le Snia s’associe aux nombreuses organisations qui demandent l’harmonisation de la réglementation en matière de pharmacie vétérinaire, pour éviter les distorsions de concurrence avec nos voisins européens.
Parmi les autres mesures proposées, le syndicat se positionne également en faveur d’une redistribution significative des aides de la Pac 2014-2020 en faveur des productions animales, et d’une simplification des procédures de création de nouveaux élevages ou de restructuration d’élevages existants.
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