Une quinzaine d'éleveurs devant la gendarmerie de Sées, venus porter plainte contre Lactalis. (©Ouest France)Selon Ouest-France, quinze agriculteurs ont porté plainte ce 19 juillet contre Lactalis à la gendarmerie de Sées.
« Il vole ses producteurs en ne respectant pas les contrats, explique Guillaume Larchevêque, président des JA. Il ne prend pas en compte les indicateurs favorables pour réévaluer le prix du lait », déclarent les éleveurs au quotidien.
Cette initiative relayée ce vendredi par Ouest France, traduit une nouvelle fois l'exaspération croissante des livreurs de lait de Lactalis qui se retrouvent depuis des mois dans un conflit épuisant et sans issue sur le prix du lait.
Dernier épisode en date, il y a dix jours. Le 8 juillet 2013, Lactalis a adressé à ses livreurs un courrier dans lequel il revoit sa politique de prix pour les mois à venir. Après avoir pris connaissance de cete missive, l’Union nationale des éleveurs livreurs de Lactalis (Unell) a saisi le médiateur des relations commerciales pour dénoncer la politique de prix de l'industriel et le non respect des clauses des contrats.
La position du médiateur
Ce 19 juillet, le médiateur a rendu public sa position prise lors d’une réunion le 11 juillet dernier en rappelant que :
- « sa recommandation du 26 avril 2013 d’une hausse de 25 € / 1.000 litres en moyenne sur l’ensemble de l’année 2013 du prix du lait est, expressément, indépendante des prix contractuels propres à chaque collecteur ;
- et elle ne remettait nullement en cause les contrats d’achat de lait existants entre les producteurs et leurs collecteurs, que ce soit pour suspendre ou modifier les dispositions contractuelles en vigueur ».
Cette position vise tous les collecteurs.
Lundi 16 juillet, les producteurs de lait n’ont pas tardé à réagir pour déplorer l’attitude de Lactalis qui ne respecte pas les contrats signés alors qu’ils venaient d’obtenir gain de cause auprès du médiateur des relations commerciales. Mais ce dernier n’a pas le pouvoir d’imposer à Lactalis de respecter les clauses des contrats conclus avec les éleveurs.
Aussi, joint par téléphone, André Bonnard, trésorier de la Fédération nationale des producteurs de lait (Fnpl) n'exclut pas le recours aux tribunaux administratifs pour que les contrats conclus entre les producteurs et Lactalis soient appliqués une fois pour toute.
D’ores et déjà et compte tenu de la multitude des conflits, le médiateur des relations commerciales a invité les représentants des livreurs et des collecteurs à se réunir à la rentrée pour faire le point sur la situation.
Ces bras de fer sur la question des prix du lait conduisent les éleveurs à réduire leur production, faute de rentabilité, à creuser le déficit en lait et à priver les industriels d’opportunités commerciales à l’export. Mais ces derniers rendent surtout la grande distribution responsable de la situation en soulignant qu'elle refuse de répercuter les hausses des produits laitiers comme cela se passe en Allemagne.
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