 Philippe collin, porte-parole de la CP et Gérard Durand, en charge de la filière lait. (© Terre-net Média) |
Depuis quatre mois, «
nous avons une alternance sans projet ». Selon la CP, le gouvernement s’en remet au G20 agricole et à l’Union européenne pour ne pas bouger ! Or les derniers événements d’actualité ont montré qu’il était possible, à force de combats et de persuasions, de déplacer des montagnes : le rachat des dettes publiques par la Banque centrale européenne était inimaginable il y a encore deux ans ! Comme l’était aussi la remise en cause des agrocarburants par la commission européenne ou le maintien des droits de plantation.
Au lendemain du « discours fleuve » de François Hollande sur l’agriculture au Space de Rennes, le syndicat « n’a toujours pas entendu le choix vers lequel la France va s’engager ».
Dans l’immédiat, le syndicat aurait voulu entendre le président de la République demander à Bruxelles de taxer les exportations de céréales plutôt que de proposer des aménagements de prêts et des exonérations de cotisations sociales aux éleveurs encore en difficultés. Selon Philippe Collin, cette taxation serait le meilleur remède pour détendre les marchés céréaliers en Europe et par conséquent, mettre fin à la flambée des prix de l’alimentation animale.
Il serait aussi judicieux que l’organisation des filières conduise à des prix à la production qui prennent en compte les coûts de production des éleveurs. La contractualisation en production laitière serait dans ces conditions redéfinie avec des contrats cadre à l’échelle des bassins. L’égalité de traitement entre les producteurs serait ainsi renforcée.
La CP ne se contente plus de bonnes intentions
Pour 2014, les propositions du syndicat portent évidemment sur un redéploiement des aides avec l’instauration d’une prime au maintien du troupeau ruminant qui remplacerait les Pmtva et les primes ovines et caprines existantes. En production laitière, cette prime recouplerait les Dpu qui intègrent entre autres, depuis quelques années, les aides directes laitières découplées.
La visite du Space aurait dû être pour François Hollande, selon Gérard Durand, en charge de la production laitière à la Confédération paysanne, une opportunité pour se prononcer plus précisément sur les orientations de la France pour la Pac de l’après 2014. Défendre comme ses prédécesseurs le maintien du budget de la Pac ne suffit plus.
Au G20 agricole, le syndicat a noté que le président serait prêt à défendre la nécessité de maîtriser la production mondiale de céréales et de ne pas faire confiance aux marchés pour réguler les marchés de matières premières agricoles. Vouloir instaurer des outils de stockages va dans le bon sens. Mais sur ce sujet comme sur d’autres, la CP ne se contente plus de bonnes intentions.
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