Dès qu’elle en a pris connaissance, la Confédération paysanne a fait le point sur les premières décisions prises par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll. Le syndicat agricole a attribué des bons points à certaines et de mauvais à d’autres.
« Le plancher pour l’attribution de l’aide couplée vache allaitante a été symbolique de ces oppositions. Entre 30 vaches pour la Fédération nationale bovine, et 3 pour nous, le ministère tranche à 10 après des semaines de mobilisation des éleveurs de la Confédération paysanne. Nous obtenons une aide de 200 euros sur les 40 premières vaches, dégressive au delà, mais sans le plafonnement que nous demandions à 60 vaches. Autre arbitrage marquant, l’aide aux vaches laitières est plafonnée à 40 vaches. Même si c’est plus que ce nous revendiquions, la simple idée d’un plafond constitue déjà une victoire. Ajoutons que, là où la diversité semble être à bannir, les races mixtes (laitières/allaitantes), pourront aussi être primées. Enfin, l’enveloppe de l’aide ovine est maintenue, et dégressive, même si le seuil de déclenchement à 500 est bien trop élevé.
Mais toute médaille a son revers, et ces mesures sont contrebalancées par d’autres. La redistribution des aides en faveur de l’emploi, via le paiement redistributif, sera d’une extrême lenteur. Les fruits et légumes restent exclus des aides couplées. Les aides Jeunes agriculteurs ne seront attribuées qu’aux bacheliers ou équivalent. La majoration de l’aide ovine sera conditionnée à un taux de productivité prohibitif et à la contractualisation. L’enveloppe vache allaitante diminue pour financer la vache laitière et les productions végétales industrielles.
La Confédération paysanne s’est fortement mobilisée dans les départements, comme dans les réunions au ministère. Malgré l’arbitrage très décevant de Cournon, nous n’avons rien lâché. Nous en récoltons aujourd’hui les fruits : les positions de la Confédération paysanne ne peuvent plus être ignorées. Le ministre a même redit son opposition au projet des 1.000 vaches, opposition dont nous attendons toujours la concrétisation. Nous sommes donc prêts, aujourd’hui, à continuer à nous mobiliser pour que les génisses soient aussi primées, pour une aide aux protéines tournée vers les éleveurs et l’autonomie des fermes, pour des mesures agro-environnementales réellement incitatives et pour des aides à l’investissement en faveur d’une agriculture paysanne. Il est temps de prendre la mesure de l’urgence et d’user de toutes les marges de manœuvre restantes pour faire évoluer les systèmes de production. »
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