 Régis Valliot, administrateur judiciaire chargé du dossier, a annoncé la mise en vente du volailler Doux. (© Terre-net Média)
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« Au bout de trois semaines d'observation on a fait le constat que la trésorerie est trop difficile et que l'on vit d'expédient (...)
on ne va pas durer longtemps comme cela », a expliqué à l'Afp Régis Valliot, administrateur judiciaire chargé du dossier depuis le 1
er juin. «
On amorce officiellement la procédure de recherche d'un repreneur pour l'entreprise », a-t-il ajouté, précisant que le groupe sera vendu globalement, excluant de fait toute vente à la découpe, pour «
ménager la filière ».
Leader européen de la volaille, le groupe familial Doux, basé à Châteaulin (Finistère), compte 3.400 salariés et travaille avec 700 à 800 éleveurs. Il a été placé en redressement judiciaire le 1er juin, à sa demande. Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a appelé vendredi à la mobilisation des partenaires bancaires afin de trouver une solution financière pour permettre la poursuite de l'activité du groupe volailler Doux.
La semaine dernière la Fnsea, principal syndicat agricole français, s'était alarmé de problèmes d'approvisionnement pour plus d'une centaine d'élevages. Jeudi, Xavier Beulin, le président de la Fnsea, avait appelé à une « solution rapide » pour sauver ce groupe alors que de nombreux éleveurs n'ont pas été payés, pour certains depuis plusieurs semaines.
Groupe Doux - Echec de plusieurs semaines de sauvetage
Le groupe breton Doux, leader européen de la volaille, qui emploie près de 10.000 personnes dans le monde, dont 3.400 en France, connaissait depuis plusieurs mois de graves difficultés financières, qui viennent de conduire à sa mise en vente. Chronologie :
2011
- Juillet : Doux dément des annonces dans la presse sur une prochaine vente de ses activités.
2012
- Début mai : Le groupe cède la gestion des usines de sa filiale brésilienne Frangosul à Jbs Friboi, géant de la viande brésilien, qui ne reprend cependant pas la dette de Frangosul.
- 24 mai : Guy Odri, directeur général délégue, doit céder sa place à Jean-Charles Doux, fils du président du groupe, Charles Doux.
- 31 mai : La direction annonce un possible dépôt de bilan et entame des discussions avec le ministère du Redressement productif. Le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll déclare vouloir sauver la filière volaille française.
- 1er juin : Placement en redressement judiciaire par le tribunal de commerce Quimper après déclaration de cessation de paiement.
- 6 juin : Les éleveurs travaillant pour Doux se constituent en association de défense.
- 11 juin : Le Foll demande un report des charges pour les éleveurs en difficultés.
- 15 juin : La banque britannique Barclays, principal créancier, affirme qu'aucun accord n'a été trouvé sur un plan de sauvetage.
- 20 juin : Nomination de Michel Léonard, ancien de Lactalis, à la place de Jean-Charles Doux.
- 22 juin : L'administrateur judiciaire annonce la mise en vente du groupe dans sa totalité.
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