
Selon l’ancien ministre de l’Agriculture, « il faut engager une révolution productive pour garder nos production animales en France ».
![]() Bruno Le Maire, député de l'Eure, ancien ministre de l'Agriculture : « "Produisons autrement", ne répond pas à la situation de crise des éleveurs. Ce ne sont que des mots ! ». (© Terre-net Média) |
Mais après trois ans passés au ministère de l’Agriculture, le Sia est l’endroit idéal pour entretenir ses réseaux et tester sur le terrain son capital de notoriété avec le monde agricole et avec les agriculteurs. Ils « me regrettent » et affirment lorsqu’ils « me rencontrent : on a besoin de vous » explique Bruno Le Maire.
Redevenu député de l’Eure, les messages qu’il est venu porter aux agriculteurs sont ceux d’un ancien ministre qui indique la voie à suivre mais qui émet aussi quelques regrets sur ce qui n’a pas été fait lorsqu’il était rue de Varenne.
« Il faut engager une révolution productive pour garder nos productions en France en simplifiant les règles administratives » pour renforcer la compétitivité des filières et pour garantir une meilleure répartition de la valeur ajoutée au profit des éleveurs.
Simplifier encore le cadre administratif et réglementaire
Evidemment, le diagnostic que l’actuel député porte sur la situation de l’élevage en France est partagé par l’ensemble des acteurs des filières. Et « si les productions de viande et de lait ne se redressent pas, on va vers une catastrophe sociale dans toute la France », prévient Bruno Le Maire.
Il regrette que Stéphane Le Foll, actuellement ministre de l’Agriculture, et le gouvernement n’amplifient pas la simplification administrative et réglementaire « trop timide » qu’il avait engagée lorsqu’il était au ministère pour libérer les forces productives. « Car on n’était pas allé assez loin lorsque j’étais au gouvernement ».
Selon lui, le gouvernement fait surtout fausse route avec son « crédit d’impôt initiative compétitivité emploi » ou en rendant le contrat génération accessible aux agriculteurs. « C’est de la poudre aux yeux ». « Il faut sauver les productions, être plus compétitifs pour développer l’export et augmenter les prix et les marges des agriculteurs ».
Bruno Le Maire indique ainsi la voie à suivre à l’actuel gouvernement et à son ministre de l’Agriculture pour mettre fin au déclin des productions animales. Et s'il était encore rue de Varenne, les résultats seraient au rendez-vous.
Appliquée à François Hollande, la recette semble déjà la bonne, selon le député d’Evreux. Car « c’est parce qu’il s’est mis à Bruxelles dans les chaussons de Nicolas Sarkozy qu’il a préservé le budget de la Pac ».
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