Le groupe coopératif normand les Maîtres laitiers du Cotentin (MLC) a annoncé vendredi la rupture de son contrat signé en 2017 pour 11 ans avec le groupe chinois Synutra.
« Nous avons été informés de la décision unilatérale de Synutra de rompre son contrat », indiquent Les maîtres laitiers du Cotentin dans un communiqué. « Au cours des derniers mois, nous avons constaté, d'un part, des ventes inférieures aux engagements volumétriques pris par Synutra (690 millions de briquettes de lait par an) et, d'autre part, des stocks très élevés toujours détenus par notre client pour lesquels plusieurs créances sont exigibles », poursuit MLC qui avait investi 114 millions d'euros dans une usine ouverte en juin 2017 à Méautis (Manche) dans le cadre de ce contrat.
Mercredi 29 août, le groupe coopératif Sodiaal avait annoncé être entré en discussion avec Synutra pour étudier la reprise d'une partie du site construit par le groupe chinois à Carhaix (Finistère), confirmant ainsi les rumeurs et bruits de couloir sur les difficultés économiques de Synutra.
La Confédération paysanne avait fait état de « saisies conservatoires » venant « d'être ordonnées à l'usine de Carhaix » en raison des impayés du groupe chinois envers Sodiaal.
L'annonce par MLC de la rupture de son contrat avec le groupe chinois, tout comme les négociations sur la reprise de l'usine de Carhaix par Sodiaal, met à mal les velléités d'export des entreprises laitières vers la Chine.
Selon FO, l'usine employait 120 personnes avant la suspension le 1er août de la production pour la Chine. Quarante d'entre elles ne sont pas concernées par le contrat chinois: elles produisent du beurre et du lait AOP, selon le syndicat. Dans un communiqué, les représentants FO ont fait part à la suite de cette annonce « de l'inquiétude des salariés sur la pérennité de l'entreprise, même si la direction ne semble pas prévoir de licenciements ». « L'activité AOP à Méautis se porte bien mais ne représente qu'un petit volume », précise FO. En conséquence de l'arrêt des briquettes le 1er août, selon FO, « la direction a dû redéployer plusieurs dizaines salariés sur les sites manchois de Sottevast (780 salariés) et Valognes (70 salariés). Pour certains collègues la surprise a été mauvaise car les salaires ont chuté du fait du manque d'heures majorées, une perte de 200 à 300 euros de rémunération par mois, et des km supplémentaires pour aller au travail ». En outre selon le syndicat, « les contrats intérimaires et à durée déterminée n'ont pas été renouvelés (environ 40) ». Selon FO, « Synutra devrait une pénalité d'un montant de 9,5 millions d'euros au 31 mars 2018 » pour non respect du contrat.
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