Plus de vaches et moins de jeunes bovins en 2014

Plus de vaches et moins de jeunes bovins en 2014

Les éleveurs ont reconstitué leur troupeau de vaches. Mais la baisse du nombre de vaches en 2011 et 2012 se traduit par un niveau de production de jeunes bovins encore en recul en 2014.

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La production de jeunes bovins est plus compétitive en France qu'en Italie depuis quelques années.
L'engraissement de jeunes bovins est plus compétitif en France qu'en Italie depuis quelques années. (©Terre-net Média)
uelques semaines avant le grand rendez-vous des éleveurs de la Fédération nationale bovine (Fnb, section spécialisée de la Fnsea) aux Sables d’Olonne, les prévisions de production et d’exportation réalisées par le département économie de l’Institut de l’élevage après concertation avec les services marchés, études et prospective de FranceAgriMer tombent à pic.

« La ferme France démarre l’année 2014 avec plus de vaches que l’an dernier et les taux de réforme devraient augmenter légèrement, notamment dans le cheptel allaitant. La production de femelles finies pourrait donc remonter à 792.000 téc (+ 5 %/2013) », souligne ainsi cette étude. Les éleveurs ont anticipé les nouvelles règles d’éligibilité des vaches allaitantes à la Pmtva en 2015 en conservant des vaches dès 2013. N’oublions pas que l’année 2011 s’est caractérisée par une forte décapitalisation en raison de la sécheresse qui avait sévi pendant de long mois. 890.000 bêtes avaient alors été conduites à l’abattoir.

Et en production laitière, c’est la bonne conjoncture qui a poussé les producteurs à conserver davantage de vaches et à retarder les réformes après plusieurs années de décapitalisation. Des réformes que l’on retrouvera sur le marché en 2014.

Un déficit de production

Si les prévisions de 2014 traduisent de meilleures perspectives pour la filière bovine, les chiffres annoncés marquent encore un déficit de production de 40.000 têtes par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Toutefois, les résultats d’une étude Agreste du ministère de l’Agriculture montrent que l’augmentation du cheptel de génisses élevées dans les fermes pourrait confirmer la hausse des effectifs de vaches dans les troupeaux.

Mais avec moins de vaches en 2011 et 2012, il n'y a pas encore de reprise de la production de jeunes bovins en 2014. « Les exportations devraient continuer à s’effriter en 2014 (- 1 %), faute d’offre » « surtout au premier semestre », souligne l’Idele.

En revanche, « le second semestre devrait être plus fourni grâce à des naissances d’hiver plus importantes : le nombre de génisses prêtes à vêler est en hausse et les problèmes sanitaires ayant affecté les naissances en races à viande seront a priori moins handicapants qu’en 2013 ».

Par ailleurs, « conséquence de la baisse des exportations de broutards sur les trois premiers trimestres de 2013, la production de taurillons augmentera elle aussi en 2014, de l’ordre de + 1 %. La hausse aura lieu au premier semestre dans la continuité de la tendance actuelle » tandis que « le second semestre enregistrera plutôt une baisse ».

Regards tournés vers le pourtour méditerranéen

En fait, « la part de ces jeunes bovins abattue en France, dépendra largement de l’attractivité des marchés du pourtour méditerranéen. En l’absence du débouché turc, il n’y a pas de raison que les exportations en vif redécollent véritablement. En effet, seules les ventes vers l’Algérie pourraient progresser. Les envois vers l’Italie du Sud continueront de s’éroder et ceux vers le Liban pâtiront des concurrences espagnole et brésilienne ».

Dans son étude, l’Institut de l’élevage souligne le nouveau « repli structurel de la production de bœufs » (- 2 % par rapport à 2013) après deux années de forte baisse. En 2009, le recul des cours de la viande consécutif à l’épisode de la Fco avait conduit les éleveurs à conserver davantage de jeunes mâles pour produire des bœufs vendus en 2010 et 2011. Ces deux années là, 25.000 bêtes en plus avaient alors été abattues.

Autre repli annoncé par l’Idele, celui de la production de veaux de boucherie. « La volonté des opérateurs de maîtriser l’offre afin d’éviter des déséquilibres sur le marché conduira à une nouvelle baisse de la production de veau de boucherie en 2014 (- 2 %/2013) », écrivent les auteurs.

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Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
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