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Avec, dans le monde agricole, une pyramide des âges vieillissante, le coût des reprises d’exploitations pour ceux qui souhaitent s’installer est un problème croissant. Face à une baisse régulière des EBE des élevages laitiers, les futurs cédants devront anticiper davantage pour accepter un prix de cession acceptable financièrement, « à la valeur du marché », par les futurs repreneurs.
En vidéo, six minutes pour comprendre la problématique de la valeur de marché des exploitations laitières
Avec la pyramide des âges des agriculteurs vieillissante et l’augmentation de la taille des exploitations, la question du prix des exploitations laitières à reprendre devient une problématique majeure, tant pour le cédant que pour le jeune qui souhaite s’installer.
« Tout est question de marché, et non de prix en tant que tel », assure Pascal Donet, responsable développement d’Altonéo, cabinet membre du réseau AgirAgri. « De 2006 à 2017, le prix du lait a eu tendance à monter. Mais, sur la même période, l'EBE, qui traduit l’efficacité technico-économique des exploitations laitières a baissé très régulièrement », explique-t-il.
En douze ans, le prix du lait est passé de 298 €/1 000 l à 311 €/1 000 l. L’EBE moyen des exploitations laitières, lui, a fortement baissé, passant de 172 €/1 000 l à 122 €/1 000 l. « L’explication est double : les éleveurs ont des produits en moins, notamment une baisse de 20 €/1 000 l de subventions, et des charges en plus, en particulier sur l’alimentation du troupeau. »
Dans ce contexte, les cédants vont être obligés de se caler sur le marché. « On ne pourra pas demander à un jeune de se caler sur un EBE de 180 € alors que l’EBE de l’exploitation à reprendre est de 122 €/1 000 l. S’il arrive à rembourser, il n’y arrivera pas longtemps… »
Cette évolution doit conduire les futurs cédants à davantage anticiper la transmission de leur exploitation, « 10 ans voire 15 ans avant pour, tant que possible, dégager de l’argent avec l’exploitation pour à la fois assurer sa retraite et, surtout, pouvoir se caler au marché quand il s’agira de négocier le prix de reprise avec le futur repreneur. »
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