
Pas de surprise. Le processus d’indemnisation du Fonds national de garantie des risques agricoles en cours déçoit les éleveurs de bovins viande. Selon Bernard Malabirade, président de la Fdsea du Gers, il est ancestral et inapproprié. Premier bilan quelques semaines avant le versement du second acompte.
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Au total les 1.000 dossiers déposés seraient indemnisés entre 3.000 euros, pour une exploitation individuelle, et 10.000 euros, pour un gaec à 3 associés par exemple. Ces montants varient essentiellement selon la dimension de l’exploitation et la proportion de surfaces en herbe. Ces indemnités ne couvriraient ainsi que 20 % à 30 % du coût de la sécheresse supporté par les éleveurs. Car pour compenser leur déficit en fourrages, ils ont acheté de la paille et du foin ou encore ensilé du maïs destiné à la production de grain initialement.
Le solde attendu avec impatience en février 2011
L’été dernier, les critères requis pour être indemnisés réduisaient à 400 le nombre d’éleveurs indemnisables dans le Gers. Mais ils ont pu toucher, comme l’avait annoncé Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, un premier acompte au début de l’automne.
Exonération à 100 % de la Tfnb sur les surfaces en herbe Selon Bernard Malabirade, il aurait été souhaitable que les éleveurs soient totalement exonérés de la taxe foncière sur les surfaces indemnisées. |
Hervé et Brigitte Letertre, rencontrés par Nicolas Sarkozy lors de son dernier déplacement en province le 29 novembre dernier, font partie des éleveurs qui ne sont pas rentrés dans le processus d’indemnisation. Trop diversifiés (moins de 55 % de la Sau en herbe environ), leurs pertes sont inférieures à 13 % de la production brute de l’exploitation.
Les plus vertueux écologiquement, les éleveurs diversifiés, ne sont pas indemnisés
Ces différences de traitement suscitent quelques questions. Comparés aux céréaliers, il est regrettable que le processus d’indemnisation au titre des calamités agricole désavantage les éleveurs. En effet, le taux de perte de production brute globale de 13 % n’est pas un critère retenu pour indemniser les producteurs de céréales ayant souscrit une assurance récolte. « Par ailleurs, ce même processus d’indemnisation exclut les éleveurs les plus diversifiés et par conséquent les plus vertueux au niveau environnemental », commente par ailleurs le président de la Fsdea.
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