
Les cours favorables semblent redonner confiance aux éleveurs de bovins viande. Par ailleurs, la fin des quotas et la vente de vaches conservées en 2011 pour profiter des prix élevés du lait incitent les producteurs laitiers à garder davantage de génisses.
![]() Ce phénomène de recapitalisation mettra fin au recul du nombre de vaches et de génisses consécutif aux fortes ventes de 2011 poussées par la hausse des prix et le manque de fourrages durant la période de sécheresse de 2011. (© Terre-net Média) |
Il y a des chiffres qui ne trompent pas. Les éleveurs subissent de plein fouet la hausse des cours des céréales et des compléments alimentaires mais la meilleure conjoncture des marchés de la viande bovine et le niveau des prix du lait avec la fin des quotas en 2014 les mènent sur la voie de la recapitalisation.
Selon une étude récemment publiée par le Service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture, l’effectif en hausse des femelles de un à deux ans et de moins d’un an semble ainsi indiquer une volonté des éleveurs de maintenir une certaine capacité de production du cheptel allaitant.
Ce phénomène de recapitalisation mettra fin, dans quelques mois, au recul du nombre de vaches et de génisses consécutif aux fortes ventes de 2011 poussées par la hausse des prix et le manque de fourrages durant la période de sécheresse de 2011. En cinq ans, l’effectif de femelles du cheptel allaitant avait même perdu 340.000 têtes pour s’établir à 7,7 millions de têtes, notait ainsi l’étude du ministère de l’Agriculture.
Phénomène identique sur le cheptel laitier
Les exportations vers les pays Au premier semestre 2012, les exportations de bovins vivants diminuent et se retrouvent au niveau de celles du premier semestre 2010. Avec près de 1,5 million, les exportations totales d’animaux vivants ont progressé en 2011 de 29 % par rapport à 2008. L’Union européenne, avec plus de 1,3 million d’animaux vendus, représente le principal débouché des bovins vivants français. |
Pour des raisons différentes, ce phénomène de reconstitution du cheptel bovin s’observe aussi en production laitière. Les effectifs de génisses laitières de renouvellement d’un à deux ans sont quasiment au niveau de 2011 et nettement au-dessus des effectifs de 2008 et 2009, au moment de la crise du prix du lait, souligne le ministère de l’Agriculture.
De plus, le nombre de femelles laitières de moins d’un an est en forte hausse, il est supérieur de 2 % aux effectifs de mai 2011. Ce fort potentiel de renouvellement du cheptel est peut-être à mettre en relation avec la sortie des quotas laitiers après 2015.
En fait, au cours de ces cinq dernières années, l’effectif de vaches laitières est très corrélé à la conjoncture des prix du lait. Les troupeaux ont fondu au plus fort de la crise laitière puis les vaches en production ont été prolongées pour profiter de la hausse des prix du lait. Mais depuis 2011, le nombre de vaches laitières est reparti à la baisse pour profiter du prix de la viande et en raison des gains de productivité.
![]() Evolution des cheptels allaitants et laitiers depuis 2008. (© Service de la statistique et de la prospective.) |
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