« Gad SAS perd de l'argent depuis trois ans et nous sommes contraints de restructurer. Si on veut sauver l'entreprise, il va falloir restructurer, nous n'avons pas le choix. La fermeture d'un abattoir n'est pas à exclure », a indiqué à l'AFP un porte-parole qui n'a pas souhaité être nommément cité. « Le tribunal de commerce ne nous autorisera un retour à la normale que si nous sommes rentables. Aujourd'hui, avec deux abattoirs, nous ne le sommes pas », a ajouté cette source, soulignant toutefois que « rien n'est encore décidé à ce jour ».
Les administrateurs judiciaires de la société ont de leur côté confirmé dans un communiqué que « toutes les solutions pour la sauvegarde de Gad sont envisagées ».
La société Gad, détenue à 65 % par la coopérative morbihannaise Cecab et à 35 % par le groupement de producteurs de porcs Prestor, emploie respectivement 850 et 650 personnes dans ses abattoirs de Lampaul-Guimiliau (Finistère) et de Josselin (Morbihan), ainsi que 50 salariés à son siège de Saint-Martin-des-Champs (Finistère) et 80 dans son atelier de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). L'entreprise, qui abat quelque 2,4 millions de porcs chaque année et a affiché un chiffre d'affaires de 453 millions d'euros en 2012, a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Rennes le 27 février, avec une période d'observation de six mois, jusqu'au 21 août.
Une audience d'information est prévue le 24 avril par le tribunal et les repreneurs éventuels peuvent formuler leurs offres jusqu'au 17 mai. Jusqu'à présent, « nos clients continuent à nous faire confiance » et il n'y a « pas de rupture dans la chaîne d'approvisionnement », ont précisé les administrateurs, soulignant que les « producteurs de porcs sont payés en temps et en heure, l'actionnaire ayant mis la trésorerie nécessaire pour cela ».
Le dépôt de bilan de Gad intervient sur fond de crise de la filière porcine française, dans un contexte de forte concurrence avec la production à bas coût allemande. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté en Bretagne en mars pour soutenir les salariés menacés.
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