Pour ajouter l’article à vos favoris identifiez-vous.
Un peu plus jeune que sa femme, Franck Houssais se pose de nombreuses questions. Doit-il partir à la retraite en même temps qu'elle ? Continuer seul quelque temps ? Ou s'associer avec un tiers ? Pour transmettre son exploitation, il peut y avoir plusieurs pistes possibles, le tout étant d'y réfléchir suffisamment à l'avance pour pouvoir choisir celle qui convient le mieux. Cet article fait partie d'une série de témoignages de cédants sur la transmission de leur ferme.
Cliquez sur les photos pour découvrir les autres témoignages.
L'exploitation : Franck Houssais est en Gaec avec son épouse à Domalain (Ille-et-Vilaine) sur 45 ha en agriculture biologique, avec une référence de 350 000 l de lait et une production de 400 porcs/an en transformation et vente directe. Il y a 10 ans, ils ont investi dans une installation photovoltaïque « pour se constituer un complément de retraite », explique-t-il.
La stratégie de transmission : Plus jeune que sa femme, retraitée d'ici deux ans, Franck Houssais envisage plusieurs options et se pose plein de questions :
- arrêter en même temps que son épouse et céder la ferme à un tiers ou à son fils qui s'interroge sur le fait de la reprendre ou non. « Mon idéal n'est pas forcément celui de mes enfants », souligne le producteur.
- poursuivre seul, en gardant son salarié à tiers temps, pendant les années qu'il lui reste à faire mais en supprimant l'atelier laitier « sinon la charge de travail serait trop importante », reconnaît le futur cédant.
- continuer seul quelque temps puis s'associer avec quelqu'un. « Pourquoi pas mon salarié, qui travaille bien et avec lequel j'ai de bonnes relations », suggère Franck.
Transmettre est peut-être le moment le plus difficile d'une carrière. Je ne veux pas me retrouver, à 62 ans, comme les gens qui ont attendu d'être au pied du mur et sont pris au dépourvu.
Pour le moment, l'exploitant ne sait pas quelle solution il choisira. Il a encore deux ans devant lui pour réfléchir et se félicite d'avoir « anticipé la transmission » de son exploitation. Ce dont il est sûr en revanche, c'est qu'il veut « transmettre sa ferme à taille humaine, où l'on vit décemment même si on ne fait pas fortune, mais aussi un outil de travail et un cadre de vie, à un jeune ou un couple, plutôt que de la voir partir à l'agrandissement. Bien sûr, il y a des éleveurs en difficulté, mais aussi d'autres qui sont heureux ». « Le repreneur doit avoir une vision globale de l'agriculture alliant performances et épanouissement personnel, et laissant suffisamment de place à la vie de famille. »
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
Ils rétrofitent un John Deere en électrique : le verdict après un an d’utilisation
L’armoricaine, support de formation au lycée La Touche
La dégradation de la conjoncture menace le prix du lait
Grâce à une rampe de chargement, Patrick Feuillet paille « avec un seul tracteur »
Le géant Lactalis marche sur des œufs
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Comment préparer une vache à la césarienne
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
Logettes ou aire paillée ? Comment sont logées les vaches laitières françaises
Après la Prim’Holstein, la Génétique Haute Performance débarque en Normande