Les manifestants s'étaient rassemblés à l'appel de la Fédération départementale des chasseurs, de la Fdsea et des Jeunes agriculteurs. Il s'agissait pour eux de dire "Stop, ça suffit !" devant le régime de protection du loup, dicté selon eux par une poignée d'idéologues écologistes qui auraient de l'Aude « une vision de carte postale ». Leurs récriminations visaient l'Etat français et, en période d'élections européennes, une Europe qui encouragerait « la mise sous cloche de notre département ».
Elles concernaient le loup, dont l'arrivée récente dans le département est source de crispations, mais aussi la belette, la martre, la fouine et le putois qui ont cessé d'être classés parmi les nuisibles dans le département il y a deux ans.
Même si la revendication n'était pas exprimée formellement, plusieurs participants ont réclamé le droit de tirer pour tuer le loup malgré son statut d'espèce protégée. Le loup a étendu à l'Aude son territoire de plus en plus vaste en France. Il rôde dans les secteurs dits du Razès et de la Piège, sur le piémont pyrénéen aux confins de l'Aude et de l'Ariège, depuis au moins fin 2012 disent les éleveurs.
Le « loup du Razès » est probablement un individu solitaire, pensent les spécialistes. Mais, comme ailleurs en France, il exaspère les éleveurs selon lesquels il a tué peut-être 350 ou 400 bêtes. Profitant à la fois de son statut d'animal protégé et de prédateur sans concurrent, de l'abondance de nourriture et de forêts, le loup occupe aujourd'hui tout le massif alpin et préalpin et est présent aussi dans la partie orientale des Pyrénées, dans le Massif central et dans le sud des Vosges, selon l'ONCFS. Des individus isolés ont aussi été observés en Aveyron, dans le Gers et plus au nord dans l'Aube et en Haute-Marne.
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