 D'après le collectif, « la puce est bien moins utile à l’éleveur qu’aux filières agro-alimentaires ou à l’administration. Cette obligation est un moyen par excellence de diminuer le pouvoir de décision et la responsabilité des éleveurs, et de nier leur savoir-faire. » (© Terre-net Média) |
« Du 28 janvier au 1er février 2013, nous marcherons dans la Drôme avec les éleveurs et leurs troupeaux, contre le puçage électronique des moutons » a annoncé lundi à l'Afp Sébastien Pelurson, membre du collectif et éleveur à Mornans, qui possède 230 brebis et 25 chèvres.
La cinquantaine d'éleveurs, avec leurs bêtes, défileront contre l'obligation qui leur est faite, depuis 2010, d'implanter des puces Rfid (Radio Frequency Identification), sur leurs animaux. Ces puces permettent, ont-ils dénoncé, d'identifier et de suivre un objet ou un être vivant à distance : « le but de l'industrie électronique, des gouvernements et des vendeurs est de pucer toute chose sur terre (...) ». Ces « mouchards électroniques » visent, selon un communiqué, à « optimiser et rentabiliser » les élevages. « On est hors la loi depuis deux ans puisque cette obligation est faite pour les agneaux et les cabris. L'obligation de bouclage des adultes est prévue à partir de juillet 2013 », a-t-il ajouté.
Il a rappelé qu'« aujourd'hui les animaux portent déjà deux boucles en plastique, une à chaque oreille ». Celles-ci « servent à l'identification de l'animal et sa provenance, soit une traçabilité correcte selon nous », a ajouté l'éleveur. Il a cité le cas - également relaté par le Canard Enchaîné dans son édition du 23 janvier - d'un éleveur qui a refusé de pucer ses bêtes et à qui 8.000 euros de subventions ont été supprimées : « il y a des chances qu'il mette la clé sous la porte », a déploré le collectif.
Contre l'obligation de se fournir en béliers certifiés
Ce dernier conteste aussi vivement le projet, attendu pour 2015, d'obliger les éleveurs à se fournir en reproducteurs mâles « certifiés » dans des centres de sélection, au lieu de poursuivre leurs échanges entre fermes comme cela a toujours été le cas. « Cela met en péril la diversité génétique, la résistance au maladie, tout ça pour suivre un modèle industriel » ont encore vivement critiqué Sébastien Pelurson et le collectif.
Les éleveurs comptent arriver à Valence vendredi vers midi à la préfecture. Sur la route, ils diffuseront dans une salle des fêtes le documentaire "Mouton 2.0" sur ce sujet.
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