Mieux vaut naître petit dans une grande portée que petit dans une petite portée !

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On savait déjà que le taux de perte est fortement influencé par le poids de naissance du porcelet. Mais ce qu’on savait moins et qui vient d’être démontré par une étude c’est que « lorsque la taille de la portée augmente, le poids critique permettant au porcelet de survivre jusqu’à l’abattage diminue ». Explications.

L’augmentation de la prolificité des truies induit des tailles de portée plus importantes mais avec des poids de naissance plus hétérogènes. L’intérêt économique d’élever les petits porcelets de ces portées s’est donc posé. Pour éclairer cet aspect, une étude a été réalisée dans les stations expérimentales de Guernévez et de Crécom par les EDE-chambres d’agriculture de Bretagne et l’ITP. Cette étude a été complétée par des mesures de qualité de la viande (réalisées par L’Inra de St Gilles (35)).

Les résultats présentés lors de la journée régionale sur l’hyperprolificité montrent que : «Les porcelets les plus petits à la naissance présentent un taux de perte élevé mais, pour ceux qui survivent, les performances de croissance restent tout à fait correctes et la qualité de leur carcasse à l’abattoir assure une bonne plus-value».

Il a été mis en évidence que «le poids de survie du porcelets varie en fonction de la taille de la portée de naissance». C’est le poids critique : il est défini comme le poids de naissance du plus petit porcelet de la portée vendu à l’abattoir. Ainsi, dans les portées de plus de 17 animaux, le poids critique est, dans cette étude, de 640g alors que dans les portées de moins de 10 porcelets, il est supérieur à 1kg.

Performances à l’abattage

Cette étude montre des performances de croissance correctes quel que soit le poids à la naissance.
Résultats à l’abattage en fonction du poids de naissance :

  • Poids à la naissance inférieur à 1 kg :
    -sont abattus «en moyenne 7 jours plus tard que les plus lourds à la naissance
    - avec un poids vif plus faible et avec une carcasse plus légère
    - TVM équivalente
  • Poids de naissance compris entre 1 et 1.2 kg : performances également inférieures / aux plus lourds mais résultats moins marqués
Rentabilité des porcelets de moins de 1kg

Sur la base d’un prix de vente à 1.22 euro/kg de carcasse, un porc vendu en plus représente 0.025 euro/kg de carcasse.

En tenant compte des taux de pertes plus élevé…l’intérêt de sauver un né vif de moins de 1 kg par truie productrice et par an est de 0.007 euro/kg de carcasse.


Ex : Dans un élevage naisseur-engraisseur de 180 truies, 9.6% des porcelets nés vifs font moins de 1 kg

Les sauver, c’est alors une augmentation de marge de 2650 euro par an.

En complément lire aussi: (cliquez sur les titres pour accéder à l’article)
* Hyperprolificité - Réussir à sevrer le maximum de porcelets sous la mère
* Hyperprolificité - Il faut sevrer un maximum de porcelets sous la mère !
* Porcelets - Un local pour le sevrage à sept jours

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,23 €/kg net +0,09
Vaches, charolaises, R= France 7,06 €/kg net +0,07
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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