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PARIS, 18 fév 2014 (AFP) - Le Tribunal de grande instance de Paris a débouté l'entreprise d'équarrissage Saria de sa demande d'annulation de contrats de collecte d'animaux morts dans les fermes, qui ont été attribués par les éleveurs à un de ses concurrents. Une décision qui menace 120 emplois selon elle.
« Saria Industries prend acte de cette décision (...) malgré la perte prochaine de 120 emplois liée à la fermeture de trois centres de collecte et d'une usine de traitement », a réagi l'entreprise dans un communiqué.
Les équarrisseurs collectent les animaux morts dans les fermes. Un marché longtemps sinistré après l'épisode de la vache folle et la mise en cause des farines animales. Aujourd'hui, le marché se reprend notamment grâce à de nouveaux débouchés pour les produits issus des cadavres, notamment les graisses animales qui servent à la fabrication de biocarburant.
Dans ce contexte, les équarrisseurs se battaient pour obtenir le plus grand territoire de collecte. Et ce sont les éleveurs, regroupés en associations interprofessionnelles (Atm), qui ont tranché, rebattant les cartes du marché pour les deux prochaines années et retirant sept départements à Saria, au profit de son concurrent Atemax (groupe Akiolis).
Les Atm « se félicitent » de leur côté de cette décision dans un communiqué et « relèvent avec satisfaction que le tribunal conforme pleinement leur droit de choisir les meilleures prestations aux conditions financières et quantitatives les plus avantageuses ».
Saria cesse la collecte dans sept départements
Pour sa part, Saria assure qu'elle cessera la collecte dans les sept départements concernés, respectant la décision judicaire. Elle s'inquiète néanmoins des conditions sanitaires « discutables » dans lesquelles son concurrent Atemax effectuera désormais la collecte.
Son patron Jean-Louis Hurel estime en effet qu'en Dordogne et dans la Manche, Akiolis transfère des animaux morts (peut-être de maladies) sur des parkings, dans des caissons non étanches, ce qui présente selon lui un risque sanitaire potentiel.
Contacté par l'Afp, Akiolis n'a pas encore réagi, ni la Direction générale de l'alimentation (Dgal) en charge des contrôles sanitaires dans le pays.
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