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L’instauration en Allemagne d’un salaire minimum de 8,50 €/h comme le prévoit l’accord de gouvernement Cdu-Csu-Spd n’altérerait qu’à la marge la compétitivité des abattoirs et des autres entreprises allemandes, en production porcine particulièrement.
Le déficit commercial français de produits carnés s’accroît chaque mois un peu plus avec 812 M€ pour les 11 premiers mois de 2013 (source Agreste). Mais ce n’est pas la production agricole qui est le talon d’Achille de l’ensemble des filières viandes, mais le manque de compétitivité des industries, des abattoirs et des entreprises de transformation. C’est la conclusion principale de l’analyse économique à laquelle s’est livrée Hélène Morin, consultante d’Agritel, l’expert des marchés européens dans les filières agricoles et agro-industrielles. Elle animait un déjeuner de presse sur le thème de la compétitivité et la transition énergétique en Allemagne et en France, mercredi 29 janvier 2014.
L’instauration d’un salaire minimum de 8,50 €/h comme le prévoit l’accord de gouvernement Cdu-Csu-Spd n’altérerait qu’à la marge la compétitivité des abattoirs et des autres entreprises allemandes. Tout simplement parce que durant ces dix dernières années, leur développement a reposé non seulement sur « un marché du travail flexible mais aussi sur une concentration des opérateurs, sur l’innovation et les technologies employées et sur une adaptation au marché avec des produits à base de viande très standardisés ».
Au final, « le coût du travail n’est pas le seul élément de la compétitivité allemande » dans un secteur industriel où la rentabilité a toujours été faible. Mais c’est en payant, parmi les salariés employés, un tiers d’entre eux originaires des pays de l’Est moins de 5 € par heure, que les abattoirs et les entreprises de transformation allemands ont eu les moyens de bâtir une stratégie de conquête aux dépens de leurs concurrents européens, et français en particulier.
En production porcine, la bonne organisation de la filière évite aux éleveurs allemands d’être soumis à la pression des prix comme le sont leurs collègues français où les industriels en surcapacité sont confrontés à des charges élevées. Et celles-ci pèsent indirectement sur les autres maillons de la chaîne de transformation, à l’amont comme à l’aval.
Or au niveau de la production porcine française, Agritel ne souligne aucun différentiel majeur de coût de production par rapport aux éleveurs allemands mais les éleveur français sont soumis à des contraintes plus élevées. Enfin, à la différence de leurs confrères d'outre-Rhin, ils sont très peu nombreux à dégager des revenus de la production de biogaz ou de toute autre production d’énergie renouvelable. Autrement dit, leur activité de production de porcs est quasiment leur seule source de revenu.
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