La préfecture de ce département avait autorisé les tirs de prélèvement le 27 août, au lendemain d'une nouvelle attaque du Canis lupus, la 137e depuis octobre 2013.
Le tribunal administratif de Nancy, saisi en référé par plusieurs associations de défense de l'animal, a considéré dans sa décision rendue lundi qu'il n'y avait pas « une persistance de dommages importants dans les élevages ayant mis en œuvre les tirs de défense », c'est-à-dire les tirs qui visent à empêcher les seules attaques immédiates. « Les tirs de défense, pour certains éleveurs, se sont révélés efficaces », notent encore les magistrats administratifs, qui estiment que le « caractère récurrent » et « les dommages exceptionnels », conditions à l'autorisation des tirs de prélèvement, ne sont pas réunies. Ces conditions « ne peuvent correspondre aux difficultés, aussi dramatiques soient-elles, auxquelles sont confrontées les éleveurs lors de la venue subite d'un loup pour trouver des solutions de protection rapides et efficace », écrivent les juges dans leur décision.
Les éleveurs meusiens sont de plus en plus remontés contre le loup, qui a tué dans le département quelque 70 ovins pour autant de blessés depuis octobre 2013, ainsi qu'un bovin il y a un mois. Certains vont jusqu'à monter la garde la nuit pour veiller sur leurs troupeaux, alors qu'au moins deux foyers ont été identifiés.
En mai, la préfecture de la Meuse avait d'abord autorisé plusieurs éleveurs à procéder à des tirs de défense contre le prédateur, avant d'autoriser les tirs de prélèvement, lesquels permettent l'élimination du loup au-delà de la période où le troupeau est exposé à l'attaque.
Le litige opposant la préfecture aux associations écologistes devra faire l'objet dans les prochaines semaines d'une nouvelle décision du tribunal administratif, cette fois sur le fond. En juillet, le Sénat a définitivement adopté un projet de loi sur l'avenir de l'agriculture qui autorise les éleveurs à abattre des loups dans des conditions encadrées, malgré l'opposition des écologistes. La disposition législative est toutefois contraire à la convention de Berne signée par la France qui classe Canis Lupus parmi les « espèces strictement protégées ».
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