« Au lendemain de l'annonce d'un embargo russe sur nos productions et à la veille de l'importation de plusieurs centaines de milliers de tonnes de viandes bovines américaines dans le cadre du partenariat transatlantique de commerce et d'investissement, la mise en œuvre du péage de transit poids lourds sera perçue comme l'obstacle de trop », écrit Dominique Langlois, président de l'interprofession, disant ainsi lancer « un cri d'alarme ». Et « comment admettre qu'à niveau de contraintes et niveau de crise similaires, des exonérations aient été accordées à certaines filières, quand d'autres, comme celle que je représente, n'ont jamais été prises en considération ? », s'interroge-t-il.
Le péage de transit poids lourds doit remplacer le dispositif de l'écotaxe, avec un périmètre réduit par rapport au précédent mécanisme. La semaine dernière, le principal syndicat agricole (Fnsea), les industries alimentaires (Ania) et les coopératives agricoles (Coop de France) avaient déjà exprimé leur opposition à ce dispositif regrettant notamment « qu'aucune solution alternative au dispositif Ecomouv' (le consortium chargé de collecter l'écotaxe, ndlr) n'ait fait l'objet d'un examen sérieux ».
Le monde agricole avait été l'un des premiers à se soulever contre l'écotaxe, mouvement ensuite suivi et amplifié par les Bonnets Rouges en Bretagne.
Le secteur laitier doit être exonéré de ce nouveau péage pour ses nombreux trajets de collecte du lait dans des fermes françaises parfois reculées. Une façon d'aider à maintenir cette production sur le territoire. « La crise que traverse la filière justifie la même exemption pour la viande. Parfois, on va chercher dans une ferme un seul animal », explique à l'Afp Dominique Langlois.
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