« Les dommages aux troupeaux restent trop importants », estime la ministre dans un communiqué, alors que plus de 2.000 éleveurs, agriculteurs et chasseurs ont dénoncé ce samedi à Foix les « contraintes » pesant sur leurs activités en raison des mesures de protection de l'ours, des vautours mais aussi des loups.
« Même si pour la première fois », les dommages « n'ont pas augmenté entre 2012 et 2013, plus de 6.000 animaux d'élevage ont été victimes du loup en 2013. La détresse des éleveurs et de leurs familles doit être prise plus fortement en considération », selon Ségolène Royal, qui a reçu vendredi les préfets des régions les plus concernées.
Naturellement revenus en France au début des années 1990 par l'Italie et durablement installés dans les Alpes, les loups ne cessent de coloniser de nouveaux territoires : partie orientale des Pyrénées, Massif central, Vosges, Haute-Marne et plus récemment l'Aube.
La France compte désormais « environ 300 individus », soit une cinquantaine de plus que le dernier comptage officiel en 2013, précise le ministère.
Pour mieux contrôler son expansion, le ministère entend « améliorer l'efficacité du plan loup adopté en 2013 ». Ce plan encadre la protection de l'animal, protégé au niveau international et national, mais prévoit les conditions permettant d'en abattre dans certaines zones en cas de menaces avérées pour les troupeaux.
Sur les douze derniers mois avait été adopté un plafond national de 24 loups maximum pouvant être abattus sous certaines conditions. Or, « huit prélèvements (abattages, ndlr) de loups seulement ont été effectués (4 loups ont par ailleurs été victimes de braconnage) », souligne le ministère.
Ségolène Royal a donc signé des arrêtés reprenant, d'une part, ce plafond de 24 loups, mais avec possibilité de porter ce chiffre à 36 « si le seuil de 24 est atteint en cours d'année », et fixant, d'autre part, « les départements dans lesquels des opérations de prélèvement de loups peuvent être autorisées par les préfets ».
Un autre texte devrait également être signé d'ici le 15 juillet pour déléguer aux préfets « l'expérimentation de mesures plus souples » pour combattre le loup dans les régions où sont recensées le plus d'attaques, comme par exemple permettre de les abattre dans le cadre de « battues au grand gibier ».
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