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Pour la première fois dans le Grand Ouest, quatre exploitations vendéennes injectent directement du biogaz dans le réseau de gaz naturel afin d’alimenter 300 foyers de Mortagne-sur-Sèvre, la commune voisine. Stéphane Le Foll et le président de Gdf-Suez s’y rendront vendredi 20 juin.
C’est la première unité d’injection directe de biogaz dans le Grand Ouest. Le projet Agribiométhane, a été développé par quatre exploitations d’élevage laitier ou porcin regroupées aux abords de Mortagne-sur-Sèvre.
Les 10 associés des quatre exploitations porteuses du projet ouvriront les portes de leur unité les 20 et 21 juin, aux professionnels agricoles mais aussi au grand public. Stéphane Le Foll et, sous réserve, Ségolène Royal s’y rendront vendredi avec le président de Gdf-Suez, Gérard Mestrallet.
Cette visite interviendra deux jours seulement après la présentation par la ministre de l'Ecologie des grands axes du projet de loi de programmation pour la transition énergétique. Programmation qui comprend le lancement de 1.500 projets de méthanisation agricole répartis dans les territoires ruraux de l'Hexagone.
L'injection plus rentable que la cogénération
Dès 2009, les éleveurs, dont les exploitations se trouvent dans un rayon de 5 km l’une de l’autre, ont entamé leur réflexion sur un projet de méthanisation pour à la fois conserver leur plan d’épandage et faire face à la pression foncière exercée par les zones industrielles voisines qui s’agrandissent.
« A l’époque, les facteurs de rentabilité pour une unité avec cogénération et production d’électricité n’étaient pas satisfaisants » explique Jacky Bonnin, du bureau d’étude Astrade qui a suivi le projet. Les agriculteurs ont alors réorienté leur projet vers l’injection directe du méthane. Une possibilité permise grâce à la présence à proximité d’une entreprise agroalimentaire consommant du gaz toute l’année.
Menant de front pendant deux ans les nombreuses démarches administratives et la concrétisation de tous les aspects techniques, les agriculteurs ont finalisé leur projet fin 2013. L’unité a été mise en service en février et l’injection de biogaz a démarré en mars 2014.
Du gaz pour 300 foyers
Pour les éleveurs, l’unité permet de retraiter les 16.000 m3 d’effluents annuels issus de leurs exploitations. Ils valoriseront également 6.000 m3 de sous-produits agroalimentaires. A la sortie du méthaniseur, un système d’épuration permet de séparer le dioxyde de carbone du méthane pour pouvoir injecter un gaz le plus pur possible, conformément aux exigences de Gdf. Le gaz plus pauvre sert à alimenter la chaudière du digesteur. L’unité produira environ 1 Mm3 de biogaz, et permet l’injection de 65 m3 par heure dans le réseau de gaz naturel, soit l’équivalent de 300 kWe.
L'unité d'Agribiométhane en images
Id de la galerie incorrectement formaté :
Alors qu’un autre projet de méthanisation, celui de la « ferme de 1.000 vaches », fait grand bruit en Picardie, les associés d’Agribiométhane ont joué la carte de la transparence et de la pédagogie auprès du grand public. En témoignent les deux journées de portes ouvertes organisées les 20 et 21 juin.
Surtout, pour limiter au maximum l’impact visuel et olfactif de l’installation, les agriculteurs ont fait le choix d’une unité totalement fermée. Les effluents sont stockés en bâtiments équipés d’un système d’aération et de filtrage de l’air sortant. Le digestat lui est stocké dans une membrane.
L’investissement dans ce projet est conséquent : environ 3,2 M€. L’Ademe et le Conseil général de la Vendée ont financièrement soutenu le projet à hauteur de 25 %.
Le film de présentation du projet par Agribiométhane:
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