La brebis a été attaquée à la mi-journée dans un pré situé à l'orée d'un sous-bois, à Saint-Félix-de-Rieutord (Ariège), une commune du piémont pyrénéen. Le même troupeau de 500 moutons avait déjà subi une première attaque la veille par un groupe de 15 à 30 vautours.
Le directeur du laboratoire vétérinaire départemental à Foix, Jean-Pierre Alzieu, qui s'est rendu sur place, a conclu que la brebis avait été « saignée », avec la jugulaire tranchée. Des traces de griffes ont été relevées sur l'encolure et le haut des épaules de l'animal. Selon l'expert, « les vautours avaient mangé la langue et l'anus » de la brebis « mais l'ensemble était intact, notamment les organes intérieurs ». Et c'est en les disséquant que M. Alzieu a pu affirmer que la bête était en bonne santé au moment de l'attaque.
Agressions contre des bêtes bien portantes
L'expert avait d'ailleurs pu constater lui-même, samedi, que cette brebis était saine quand il avait examiné le troupeau après avoir été appelé une première fois par l'éleveur qui venait de trouver deux brebis déchiquetées. Leur mort était récente mais il ne restait rien de ces deux bêtes, « nettoyées » par les charognards. C'est pourquoi, quand une nouvelle attaque s'est produite le dimanche vers 13H00, l'éleveur s'est précipité pour chasser les vautours et protéger le cadavre de la troisième brebis tuée.
Ce troupeau de Saint-Félix-de-Rieutord est en fin de gestation et, vers 13H00, certaines bêtes se mettent à l'abri tandis que d'autres s'allongent dans l'herbe, de telle sorte qu'on peut les croire mortes vues du ciel.
Ces dernières années, des éleveurs des Pyrénées se sont déjà plaints à plusieurs reprises d'agression de vautours contre des bêtes bien portantes. Ils ont mis en cause une surpopulation de ces charognards, espèce protégée depuis 1972. Le 19 juin, l'élevage concerné recevra la visite d'un inspecteur général des services vétérinaires, mandaté par les ministères de l'Écologie et de l'Agriculture pour analyser les circonstances des attaques relevées dans les Pyrénées et définir si elles restent exceptionnelles, a indiqué la préfète, Nathalie Marthien.
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