La luzerne est la fourragère pluriannuelle la plus mobilisée dans les systèmes céréaliers biologiques spécialisés. Elle est appréciée pour ses nombreux atouts agronomiques. En effet, la luzerne structure le sol grâce à un système racinaire puissant et étendu, et fournit de l’azote via la fixation symbiotique. Cette culture facilite également la gestion du désherbage en cassant le cycle des adventices. De plus, les fauches successives permettent d’épuiser les vivaces telles que les chardons des champs. Différents modes de récolte de la luzerne sont possibles : foin, enrubannage, ensilage, affouragement en vert. Elle constitue un excellent fourrage pour les ruminants. Cette légumineuse fourragère peut également être transformée en concentrés sous forme de bouchons ou pellets via une usine de déshydratation.
Cependant, la valorisation de la luzerne n’est pas toujours aisée dans un système céréalier en l’absence d’élevage ou d’usines de déshydratation à proximité. Ses atouts agronomiques ne suffisent souvent pas à compenser le manque à gagner par l’absence de vente.
Des pistes ont donc été explorées pour pallier ce manque de débouchés. Certains agriculteurs comme Guy Brunet n’ont pas hésité à monter une petite unité de déshydratation s’appuyant sur le séchage solaire. Cette piste est particulièrement intéressante pour les exploitants recherchant une autonomie maximale en énergie et engrais azotés. Des chercheurs tels qu’Eugène Triboï proposent également de valoriser la luzerne comme engrais de ferme.
Pour en savoir plus, téléchargez le rapport « La luzerne, incontournable en grandes cultures biologiques ».