Le ministre de l'agriculture veut un fichier d'identification centralisé

PARIS, 16 déc 2013 (AFP) - Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a jugé lundi « intolérable que certains tentent de frauder avec la sécurité de l'alimentation des Français » après la mise au jour d'un trafic de viande de cheval et rappelé son souhait d'un fichier d'identification à l'échelle européenne.

« Il est intolérable que certains tentent de frauder avec la sécurité de l'alimentation des Français », s'est indigné le ministre dans une déclaration transmise à l'AFP. Il a dit faire « toute confiance à la justice, aidée des services de (son) Ministère, pour que cette enquête aille jusqu'au bout et que les responsables soient sévèrement sanctionnés ».

Les services de l'Etat ont renforcé les contrôles depuis le scandale sur la viande de cheval vendue pour du bœuf. Ceux relatifs à l'identification ont par ailleurs été renforcés depuis octobre 2013. Tous ces contrôles ont mis en évidence l'absence de risques particuliers liés à la consommation de viande de cheval (recherche de présence notamment de médicaments rendant la viande impropre à la consommation), rappelle le ministère.

Stéphane Le Foll réaffirme sa pleine mobilisation pour que soit mis en place au niveau européen un fichier d'identification centralisé.

Les solutions proposées par la mission sénatoriale en juillet 2013 doivent être appliquées

À la suite du scandale de la viande de cheval retrouvée dans des préparations alimentaires étiquetées « pur bœuf », qui a éclaté début 2013, le Sénat a mis en place une mission commune d’information sur la filière viande en France et en Europe. Placée sous la présidence de Mme Bernadette Bourzai (Soc - Corrèze), la mission a adopté en juillet dernier son rapport, présenté par la rapporteure, Mme Sylvie Goy-Chavent (UDI - UC, Ain). Ce rapport recommandait notamment de renforcer les contrôles sanitaires, de consolider les moyens des organismes publics chargés du contrôle du secteur de la viande, d’instaurer un étiquetage de l’origine et de soumettre les opérateurs commerciaux à un dispositif d’agrément. La nouvelle affaire qui vient d’éclater concerne l’introduction dans la chaîne alimentaire de chevaux impropres à la consommation. Elle montre que les mailles du filet se sont resserrées sur les fraudeurs. Elle met surtout en évidence qu’il est nécessaire d’appliquer les recommandations du Sénat et de maintenir la priorité à la sécurité sanitaire, car il en va de la santé des consommateurs. Mme Bernadette Bourzai salue « le souci de transparence des pouvoirs publics et la volonté du ministre Stéphane Le Foll de doubler les moyens de la brigade nationale d’enquête vétérinaire et phytosanitaire (BNEVP), fer de lance du combat contre les trafics et tromperies alimentaires ». Mme Sylvie Goy-Chavent appelle les entreprises à « redoubler de vigilance à l’égard d’intermédiaires commerciaux aux pratiques douteuses, qui font peser un risque majeur sur la confiance des consommateurs et mettent en danger nos élevages » et demande également « qu’un étiquetage précis et clair soit enfin apposé sur les viandes brutes et sur l'ensemble des produits transformés à base de viande ».

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France	7,1 €/kg net	+0,05
Vaches, charolaises, R= France	6,94 €/kg net	+0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux	190 €/t	=
Colza rendu Rouen Rouen	465 €/t	+3

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Vaches, charolaises, U= France

7,1 €/kg net

+0,05

Vaches, charolaises, R= France

6,94 €/kg net

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Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux

190 €/t

Colza rendu Rouen Rouen

465 €/t

Stéphane Le Foll veut un fichier d'identification à l'échelle de l'Europe