PARIS, 16 déc 2013 (AFP) - Les contrôles d'identification des chevaux destinés à la consommation ont été renforcés depuis le scandale des lasagnes au cheval, mais des faiblesses subsistent, notamment au niveau européen.
Les efforts conduits depuis une vingtaine d'années au moins pour garantir la traçabilité des bêtes arrivant aux abattoirs imposent notamment le port d'une puce. Cette puce contient un numéro d'identification qui permet de relier le bon cheval au bon passeport. Ce passeport contient toutes les informations sur l'animal : sa provenance, son état de santé et s'il est bon pour l'abattoir ou pas. Tous les animaux sont contrôlés en France par une équipe de la Direction générale de l'alimentation (DGAL) avant d'être abattus, condition sine qua non pour être agréés. Cette équipe est chargée de contrôler l'état de l'animal avant et après l'abattage et vérifie les informations délivrées dans le passeport.
Après l'affaire des lasagnes au cheval l'hiver dernier, le ministère de l'Agriculture a décidé de renforcer ces contrôles. Une note de la DGAL datant d'octobre précise que les investigations réalisées autour de l'identification de l'animal doivent être approfondies, notamment pour déterminer si les documents ont pu être falsifiés. Si les agents de la DGAL disposent de moyens pour identifier un document falsifié, ils ne peuvent pas lutter contre la fabrication de faux passeports.
Deux cas
Dans deux cas au moins, le cheval ne doit pas être introduit dans la chaîne alimentaire :
- lorsque son propriétaire le spécifie : « Les propriétaires ont le choix : s'ils ne veulent pas que leur cheval finisse à l'abattoir, ils doivent le noter dans le carnet qui l'accompagne et payer les frais d'équarrissage - autour de 1.000 euros », selon le président de la fédération hippophagique, Éric Vigoureux.
- lorsque le cheval a subi certains traitements médicamenteux : Si l'animal a subi un traitement et est susceptible de présenter des résidus, il doit être écarté de la chaîne alimentaire. Le délai entre l'administration d'un traitement et l'abattage dépend du type de médicaments.
Un système européen poreux
« Une des grandes faiblesses du système aujourd'hui est son manque d'harmonisation à l'échelle européenne », reconnaît-on au ministère de l'Agriculture. L'Union européenne a engagé depuis le scandale de l'hiver dernier un travail permettant d'harmoniser et de centraliser les données d'identification des équidés, mais qui n'a pas encore abouti, selon le ministère. Pour l'heure, seuls les bovins disposent d'un fichier commun, mesure prise après la vache folle.
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